Les homosexuels bientôt fouettés et lapidés à Brunei ?

La condamnation pour les homosexuels dans ce petit état qui pratique la charia est pour l'instant de dix ans de prison. Dans le futur, les homosexuels (comme les musulmans coupables d'adultère ou de sodomie) pourraient être condamnés à mort.
par
Clement
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Le Brunei est un petit état de 450 000 habitants situé en Asie du Sud-Est. En mai 2014, le richissime sultan du pays, Hassanal Bolkiah, décide d'instaurer la charia. Une sorte de "pare-feu" contre les influences occidentales de cet ancien protectorat britannique. Suite à cette loi, les homosexuels encourent pour l'instant une peine pouvant aller jusqu'à dix ans de prison.

La situation pourrait cependant se détériorer dans les semaines à venir pour la communauté LGBT vu que le sultanat veut inclure de nouvelles lois plus dures dans son code pénal. D'après ces nouveaux textes, les homosexuels pourraient être fouettés et lapidés jusqu'à ce que mort s'en suive. Les enfants seraient aussi concernés par cette peine.

Dans un rapport publié sur son site, Amnesty International s'alarme du danger que représentent ces nouvelles lois pour de nombreux habitants de Brunei. "Le Brunei doit absolument arrêter ses plans qui visent à inscrire des punitions vicieuses dans le code pénal. Il doit réviser son code en accord avec les obligations liées au droit Humain," écrit Rachel Chhoa-Howard, auteure du rapport. Elle demande également que "la communauté internationale" condamne "le plus rapidement possible" le pays.

Des actes inhumains et épouvantables

Amnesty va plus loin en rappelant "ces dispositions abusives" ont déjà été condamnées "il y a cinq ans" lors de l'élaboration de ce projet. "Légaliser des peines aussi cruelles et inhumaines est épouvantable. Certaines de ces 'infractions' potentielles ne devraient pas être considérées comme des crimes. Cela inclut notamment les rapports sexuels consentis entre deux adultes du même sexe."

L'auteure du rapport conclut en rappelant que toute forme de torture ou de punition corporelle est strictement condamnée par le droit international "peu importe les circonstances."