Manifestation européenne mardi prochain contre la commercialisation de la santé

par
Belga
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Le Réseau européen de lutte contre la commercialisation et la privatisation de la santé et de la protection sociale organise une journée d'actions mardi prochain à Bruxelles. Le collectif, qui regroupe des usagers et travailleurs de la santé, des syndicats, des partis et d'autres associations, manifestera contre la libéralisation des services de santé encouragée par l'Union européenne. La manifestation partira mardi à 10h30 du cabinet de la ministre fédérale de la Santé, Maggie De Block, et se terminera vers 12h place du Luxembourg, devant le parlement européen.

De 12h00 à 14h00, des animations se tiendront devant le parlement européen. Le réseau, dont font partie les syndicats belges CNE et CGSP, invitera les candidats aux élections européennes à signer publiquement une "déclaration de principe" dans laquelle ils s'engagent à "défendre et généraliser un système de santé et une protection sociale qui assurent à l'ensemble de la population des services accessibles, fiables, de qualité et non commerciaux par un financement suffisant et solidaire".

A 14h00, une conférence aura lieu au parlement européen avec des interventions de groupes politiques et de représentants de mouvements sociaux. Les débats seront introduits par l'eurodéputé belge Philippe Lamberts, coprésident du groupe Les Verts/ALE qui soutient le réseau.

Le Réseau européen de lutte contre la commercialisation et la privatisation de la santé et de la protection sociale dénonce l'amplification en Europe des politiques néolibérales du "tout au marché". L'absence d'Europe sociale permet "aux autorités locales de désigner l'Europe comme étant la cause et responsable unique" des effets "désastreux" de ces politiques sur les droits universels que sont la santé et la protection sociale, analyse-t-il.

La réduction des dépenses publiques et, parallèlement, le développement de soins de santé à but lucratif ouvrent la porte à une médecine à deux vitesses alors que les systèmes de santé fortement commercialisés coûtent au total plus cher à la collectivité, argumente encore le mouvement créé en 2014.

Source: Belga