Épais mystère autour de l'attaque contre l'ambassade nord-coréenne à Madrid

Le chef présumé du commando qui a pris d'assaut l'ambassade de Corée du Nord à Madrid en février, a ensuite offert du matériel dérobé au FBI, indique le tribunal espagnol chargé de l'affaire.
par
Camille
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C'est une histoire digne des meilleurs romans d'espionnage. Un commando d'une «dizaine de personnes» était entré dans l'ambassade le 22 février «en utilisant la force, avec des armes à feu factices, des machettes, des barres de fer et des couteaux» avant de prendre en otage les occupants qu'ils avaient ligotés et dont ils avaient recouverts la tête avec des sacs, indique le document du tribunal.

Une fois l'alerte donnée par l'une des occupantes de l'ambassade, la police avait sonné à la porte. Adrian Hong Chang avait ouvert, un pin's de Kim Jong Un sur la veste, et s'était fait passer pour un «haut représentant» de l'ambassade, assurant que tout allait bien. La plupart des assaillants avaient ensuite fui à bord de véhicules de l'ambassade.

Adrian Hong Chang, de nationalité mexicaine mais résident aux Etats-Unis, «est entré en contact, cinq jours après l'assaut, avec le FBI à New York afin de lui remettre des informations relatives à l'incident dans l'ambassade ainsi que du matériel audiovisuel obtenu», a indiqué l'Audience nationale dans un communiqué. Selon le juge d'instruction chargé du dossier, Hong Chang a précisé avoir agi de sa propre initiative.

Toujours selon le juge, deux des assaillants ont amené le chargé d'affaires de l'ambassade dans une des pièces du sous-sol pour l'inciter à faire défection, se présentant «comme des membres d'une association ou d'un mouvement de défense des droits de l'Homme pour la libération de la Corée du nord».