La perspective du no-deal de "plus en plus probable" selon la Commission européenne

La perspective d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne sans accord ('no-deal') le 12 avril est de "plus en plus probable", a estimé lundi la Commission européenne, tout en se disant prête à faire face à ce scénario.
par
Laura
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L'exécutif de l'UE a rappelé s'être préparé à cette éventualité depuis décembre 2017. Dix-neuf propositions législatives ont été présentées depuis lors et dix-sept d'entre elles adoptées par le Parlement et les États membres. En cas de divorce sans accord, le Royaume-Uni "deviendra un pays tiers" et il n'y aura pas de période de transition, comme le prévoit le traité de retrait, a martelé la Commission.

Les mesures d'urgence prises par l'UE concernent entre autres les connectivités ferroviaires, aériennes et routières entre le bloc européen et le Royaume-Uni, les droits des citoyens en matière de sécurité sociale, les règles concernant les voyages touristiques et d'affaires ou encore la pêche dans les eaux territoriales britanniques et européennes. "Ces mesures d'urgence ne pourront toutefois pas atténuer tout à fait les conséquences d'une absence d'accord, pas plus qu'elles ne compenseront d'une quelconque façon l'absence de préparation des parties prenantes ni ne reproduiront pleinement les avantages d'une adhésion à l'Union", a insisté la Commission.

Nouvel appel

Cette dernière a donc une nouvelle fois lancé un appel à tous les acteurs concernés afin qu'ils prennent toutes les actions nécessaires pour faire face à un no-deal, renvoyant aux 90 communications sectorielles sur la préparation au Brexit qu'elle a publiées. Un numéro gratuit (00 800 678 910 11) a également été mis en place pour les citoyens de l'Union qui se posent des questions sur la manière de se préparer à une éventuelle absence d'accord.

La présentation de la Commission intervient à l'entame d'une semaine cruciale pour la Première ministre britannique Theresa May. Après avoir obtenu de l'UE un report de la date de Brexit, la dirigeante conservatrice tente péniblement de rallier les députés britanniques derrière son Traité de retrait de l'UE, un texte négocié pendant près d'un an et demi avec les Européens pour permettre un Brexit "ordonné". Le gouvernement de Mme May doit dévoiler lundi ses intentions quant à la suite du processus, tandis qu'une série de votes indicatifs pour déterminer les desiderata du Parlement pourrait avoir lieu dans la semaine.