L'UE accorde deux options de report du Brexit au Royaume-Uni

Les Vingt-sept ont accordé au Royaume-Uni deux options pour un report du Brexit prévu dans huit jours à peine. La Première ministre Theresa May a accepté cet accord. «Le 12 avril sera une date-clé», a prédit le président du Conseil européen, Donald Tusk.
par
Camille
Temps de lecture 2 min.

La première option de Brexit proposée par l'UE est celle d'un report de la date du 29 mars au 22 mai, veille du début du scrutin européen, pour autant que les députés de la Chambre des Communes approuvent l'accord de retrait la semaine prochaine.

La seconde option envisage le cas -fort probable en l'état actuel des choses- d'un rejet de cet accord voire d'une absence de vote. L'extension porterait alors jusqu'au 12 avril prochain, échéance avant laquelle le Royaume-Uni devrait avoir indiqué au Conseil le chemin qu'il compte emprunter, notamment concernant l'organisation ou non d'élections européennes. C'est à cette date que le risque d'un «no-deal» serait alors repoussé.

Dans leurs conclusions, les Vingt-sept répètent que l'accord de retrait de novembre dernier ne peut être rouvert à la négociation. «Tout engagement unilatéral, déclaration ou autre acte doit être compatible avec la lettre et l'esprit de l'accord de retrait», prennent-ils la précaution de préciser.

La question des élections européennes

Lors d'une conférence de presse, la Première ministre britannique Theresa May a également confirmé l'accord obtenu avec les Européens, tout en soulignant que le «moment de vérité» était désormais arrivé pour les députés de la Chambre des communes. Ils devront accepter l'accord de retrait la semaine prochaine s'ils sont en faveur d'un retrait ordonné du Royaume-Uni de l'UE, a-t-elle souligné.

Si le vote est une nouvelle fois négatif, les Britanniques devront présenter leurs plans pour le 12 avril. «Je pense qu'il ne serait pas correct que nous organisions des élections européennes, trois ans après que les citoyens britanniques se sont prononcés pour sortir de l'UE», a en tout cas martelé Mme May.

Après avoir exclu d'éventuelles élections, elle a aussi affirmé qu'elle n'avait pas l'intention de révoquer l'article 50, ce qui équivaudrait à annuler le Brexit. «Nous avons donné un choix aux citoyens et ils ont voté pour quitter l'UE. Nous devons respecter leur décision», a-t-elle conclu.