La pétition anti-Brexit dépasse les trois millions de signatures en deux jours

Une pétition en ligne demandant au gouvernement britannique de renoncer au Brexit a dépassé les trois millions de signatures vendredi, engrangeant un succès fulgurant deux jours après son lancement.
par
Clement
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Selon la page de la pétition lancée sur le site du Parlement, son objectif est de «prouver la force du soutien public actuel pour rester dans l'UE». Un autre référendum «pourrait ne jamais être organisé, donc votez maintenant», peut-on aussi lire, alors que les députés ont rejeté la semaine dernière l'option d'une seconde consultation des Britanniques. Parmi les signataires figurent des célébrités britanniques comme l'acteur Hugh Grant ou encore la chanteuse Annie Lennox.

La pétition a très rapidement dépassé le seuil des 100.000 signatures nécessaire pour être potentiellement débattue à Westminster. Ce débat ne peut toutefois «pas directement changer la loi ou donner lieu à un vote pour mettre en oeuvre la requête de la pétition», précise le site du Parlement. Ce type de pétitions permet aux Britanniques d' "inscrire leurs préoccupations à l'ordre du jour politique" , explique Sara Hobolt, spécialiste de l'opinion publique à la London School of Economics (LSE), mais elle n'est pas «un moyen de prendre des décisions démocratiques au même titre que les élections et les référendums».

Le Brexit a été décidé par 52% des voix en juin 2016. Prévu initialement le 29 mars, il a été reporté à la demande du gouvernement, à avril voire fin mai, en fonction du résultat du prochain vote du Parlement sur l'accord de retrait. «Toute personne résidant au Royaume-Uni ou étant citoyen britannique peut signer la pétition. Cela inclut les citoyens britanniques vivant à l'étranger», a twitté le Parlement. Si aucun justificatif de résidence ou de citoyenneté n'est exigé pour signer, «un certain nombre de techniques automatiques et manuelles» sont utilisées «pour identifier et bloquer les signatures de robots» ou «détecter toute activité frauduleuse», a affirmé le Parlement.