Après le saccage des Champs-Elysées, 23 peines de prison ferme ont été prononcées

par
Belga
Temps de lecture 2 min.

Vingt-trois condamnations à de la prison ferme ont été prononcées lundi et mardi par la justice française à la suite du saccage des Champs-Elysées lors de la 18ème manifestation des "gilets jaunes" samedi dernier, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. Au total, le tribunal correctionnel de Paris a jugé 86 personnes sur ces deux jours en comparution immédiate, procédure qui permet de juger une personne tout de suite après sa garde à vue, selon la même source.

La source judiciaire n'a pas précisé la durée des peines de prison ferme. En dessous de deux ans, il est possible, dans certaines conditions, d'aménager des peines de prison ferme (semi-liberté ou placement sous surveillance électronique).

Le tribunal a décerné 17 mandats de dépôt, qui peuvent viser des personnes qui ont été condamnées ou des prévenus qui ont demandé un délai pour préparer leur défense.

Il y a eu 19 condamnations à une peine de prison assortie d'un sursis ou d'un sursis avec mise à l'épreuve et 10 condamnations à un travail d'intérêt général (TIG) ou à une peine de prison assortie d'un sursis avec obligation d'accomplir un TIG. Il y a eu six relaxes. Le tribunal a prononcé 54 interdictions de séjour à Paris.

Des journalistes de l'AFP qui ont assisté à des comparutions ont noté l'absence, dans les salles d'audience où elles se trouvaient, de profils ultra-violents. Lundi, Sylvain Niel, avocat de plusieurs prévenus, a mis en avant "une dichotomie terrible" entre les scènes de destruction et de pillage sur les Champs-Elysées et les dossiers présentés en comparution immédiate.

Entre le 17 novembre, début de cette crise sociale sans précédent, et le 12 mars, près de 1.550 affaires ont été jugées en comparution immédiate et ont donné lieu à 354 mandats de dépôt, a indiqué la chancellerie. Environ 40% des condamnations prononcées par les tribunaux étaient des peines d'emprisonnement ferme.

source: Belga