Vers un renforcement de la lutte contre le commerce illégal de l'ivoire

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Belga
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La commission de l'Economie de la Chambre a approuvé mardi à l'unanimité une proposition de loi de la N-VA visant à renforcer la lutte contre le commerce illégal de l'ivoire. A quelques exceptions près, l'importation et l'exportation d'ivoire seront interdites. L'Europe est un grand exportateur d'ivoire, celui, dit "historique", d'avant 1947, le seul à pouvoir encore circuler sans contrôle particulier. L'exportation de l'ivoire légal européen stimule la demande en Asie, y compris pour l'ivoire illégal, et constitue souvent une couverture pour le commerce d'ivoire illégal.

Les pays africains demandent depuis des années à l'Europe de fermer son marché interne, avec peu de succès. En visite à Nairobi, la ministre fédérale de l'Environnement Marie Christine Marghem s'est entendue jeudi dernier avec son homologue kényan pour plaider une interdiction européenne du commerce d'ivoire.

À ce jour, le Royaume-Uni a quasiment banni le commerce de l'ivoire sur son territoire. En Chine, aux États-Unis, en France et aux Pays-Bas, on a fortement restreint l'importation, l'exportation et le commerce interne de l'ivoire. Des plaques tournantes de l'ivoire comme Taiwan et Hong Kong vont interdire l'ivoire, et Singapour s'apprête à le faire.

La Belgique est également sur le point de franchir de nouvelles étapes. La proposition de loi des députés Werner Janssen et Rita Gantois va accroître les peines pour le trafic d'ivoire. L'importation et l'exportation seront interdites, à quelques rares exceptions près, tout comme le commerce d'ivoire brut. En ce qui concerne l'ivoire travaillé, seules des transactions entre musées seront encore possibles, concernant des pièces d'avant 1947. Le commerce de pièces confectionnées avec de l'ivoire ne sera autorisé que s'il date d'avant 1947 et qu'il constitue moins de 20% de l'ensemble sauf s'il s'agit de transactions entre musées. Enfin, seuls les instruments de musique confectionnés avec moins de 20% d'ivoire pourront encore faire l'objet de transactions, à la condition qu'ils datent d'avant le 1er juillet 1975.

Source: Belga