Attentats à Christchurch : vers un durcissement des lois sur les armes

La Première ministre de Nouvelle-Zélande Jacinda Ardern a annoncé lundi que son gouvernement avait donné son accord de «principe» au durcissement de la législation sur les armes et présenterait prochainement des mesures en ce sens.
par
Marie
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Mme Ardern a déclaré que les détails de la nouvelle législation seraient annoncés avant un nouveau conseil des ministres lundi prochain. «C'est maintenant que nous devons agir», a-t-elle expliqué.

La Première ministre a également annoncé l'ouverture d'une enquête sur l'attaque contre les mosquées qui a fait 50 morts vendredi à Christchurch, sur l'île du Sud. De nombreuses questions se posent sur le fait que le suspect, fasciste autoproclamé, n'ait pas attiré l'attention des agences de renseignement.

"Nous sommes unis"

La rapidité de la réaction du gouvernement néo-zélandais tranche avec le maintien d'une législation laxiste sur les armes aux États-Unis, les Américains étant plus divisés sur la question.

«Nous avons pris une décision en tant que gouvernement, nous sommes unis», a déclaré Mme Ardern, qui était flanquée de Winston Peters, son vice-Premier ministre et partenaire au sein de la coalition au pouvoir.

Le parti de M. Peters, New Zealand First, qui s'était opposé jusque-là à un tel durcissement, a apporté son soutien total aux réformes annoncées. «La réalité c'est qu'après 13h vendredi, notre monde a changé à jamais et nos lois feront de même», a-t-il lancé.

Des armes achetées sur internet

L'auteur présumé des fusillades à Christchurch avait acheté armes et munitions sur internet. Le fournisseur Gun City confirme lundi que Brenton Tarrant, 28 ans, a commandé quatre armes au moins sur internet.

Selon le responsable de l'entreprise, David Tipple, tout s'est déroulé légalement. «Nous n'avons rien repéré de spécial chez cet homme qui possédait un permis de port d'armes», a expliqué M. Tipple.

Les premières funérailles de victimes ont lieu ce lundi.