Le MR présente 40 mesures pour le climat

Devant la menace du réchauffement de la planète, le MR a présenté lundi son plan de bataille climatique, un «projet éco-positif» qui s'appuie sur une quarantaine de propositions qui, selon les réformateurs, conduiront la Belgique à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55% d'ici 2030.
par
Marie
Temps de lecture 2 min.

S'opposant aux tenants d'une écologie qualifiée de punitive qui reviendrait à «matraquer le pouvoir d'achat» et augmenterait le risque de délocalisations d'entreprises, le projet éco-positif du MR préfère, lui, placer sa confiance dans l'innovation technologique.

«L'histoire de l'Humanité a montré que l'innovation, l'inventivité, la créativité et l'ingéniosité ont toujours été les meilleurs instruments pour relever les défis», a défendu Charles Michel, président du MR et Premier ministre en affaires courantes, lors d'une conférence de presse au siège du parti.

Plutôt que de consommer «moins», le credo réformateur est de consommer «mieux», de développer une «écologie responsable et cohérente» (basée notamment sur le principe de pollueur/payeur), qui s'appuie sur les mécanismes de marché, mais qui refuse la gratuité (des transports publics, par exemple) contraire à une logique de gestion responsable, aux yeux des bleus.

Autre idée-force de leur projet "éco-positif": pour modifier les comportements polluants, il convient d'inciter plutôt que d'interdire, d'exonérer plutôt que de taxer.

40 mesures

Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de la Belgique, le MR avance une quarantaine de propositions en tous sens, allant de la poursuite des efforts en matière de production d'énergie renouvelable, en passant par un 'green deal' européen, ou une modulation de la fiscalité des entreprises, automobile et foncière en fonction des efforts réalisés en faveur du climat.

Pour le secteur du transport, dont les émissions représentent 20% des gaz à effet de serre et qui ne cessent d'augmenter, les réformateurs rappellent leurs efforts pour concrétiser le RER, leur soutien au métro à Bruxelles.

Ils entendent aussi promouvoir davantage le recours aux voitures électriques, à hydrogène ou au gaz, améliorer les connexions routières pour éviter les bouchons, et encourager au co-voiturage ainsi que la marche à pied dans les déplacements quotidiens.

Le MR n'a pas chiffré le coût global qu'il avance, s'en remettant pour cela à l'évaluation des programmes des partis politiques que le Bureau du Plan a été chargé de réaliser dans le cadre de la campagne électorale.

L'impact de quarante mesures proposées en termes de réduction chiffrées des émissions de gaz à effet de serre de la Belgique à l'horizon 2030 n'a lui non plus pas été évalué dans le détail par les réformateurs.