Brexit : les députés britanniques disent ne pas vouloir de no-deal

Les élus de la Chambre des communes se sont exprimés hier soir en faveur d'une sortie de l'Union européenne avec un accord négocié. Celui-ci doit encore être négocié, à condition que les 27 donnent leur accord à l'unanimité pour prolonger les discussions..
par
Camille
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Les députés britanniques se sont prononcés hier pour éviter un « no-deal », une sortie sans accord de l'Union européenne. 312 députés se sont prononcés contre une telle issue, alors que 308 y étaient favorables. Ce vote intervenait au lendemain d'un premier vote rejetant l'accord de divorce négocié par la première ministre Theresa May et l'Union européenne.

Le Royaume-Uni va donc désormais devoir demander un report du Brexit, prévu pour le 29 mars, afin d'avoir le temps de discuter d'un nouvel accord. Les députés britanniques se prononceront demain lors d'un nouveau vote sur la durée du délai qu'ils souhaitent obtenir. Du coté des 27, personne ne s'est encore exprimé sur cette question. Jusqu'ici, la plupart des responsables européens se contentaient d'affirmer qu'il n'y avait pas de meilleur accord possible, voir, comme l'a fait le président de la Commission Jean-Claude Juncker, qu'il n'y aurait pas de troisième chance. D'autres, comme la chancelière allemande Angela Merkel, se sont montrés moins catégoriques.

Il faudra toutefois l'accord à l'unanimité des 27 pour accorder un nouveau délai aux Britanniques. Et de ce côté-là, rien n'est garanti. Un diplomate assurait hier ne pas savoir quelles propositions pourrait apporter le Royaume-Uni pour débloquer la situation, et donc ne pas voir l'utilité d'accepter un report. Le négociateur européen, Michel Barnier, a demandé à Theresa May de soumettre une position qui soit soutenue par une majorité pour demander une extension des discussions. Sans accord sur un report ou un accord de divorce, le Royaume-Uni sortira de fait de l'Union européenne le 29 mars prochain.