L'accord sur le Brexit de nouveau rejeté par la Chambre des communes
Les ultimes assurances obtenues lundi soir sur le «backstop» (ou filet de sécurité) par Mme May n'ont pas pas convaincu les députes britanniques de soutenir l'accord censé permettre un «retrait ordonné» de leur pays de l'Union européenne. Les chances de succès de la dirigeante conservatrice semblaient compromises dès la mi-journée et la publication d'un avis du conseiller juridique du gouvernement, selon qui «le risque juridique» que le pays reste bloqué dans l'Union douanière restait «inchangé» malgré les concessions des 27 que Theresa May affirmait avoir obtenues.
Le backstop est la disposition la plus controversée de l'accord de divorce. Il s'agit d'un dispositif qui vise à éviter le retour d'une frontière physique entre les deux Irlande afin de préserver les accords de paix de 1998 et l'intégrité du marché unique européen. N'ayant vocation à s'appliquer qu'en dernier recours, si aucune autre solution n'est trouvée, il maintient le Royaume-Uni dans une union douanière avec l'UE et prévoit un alignement plus poussé sur les normes de l'UE pour l'Irlande du Nord.
Les Britanniques redoutent toutefois que ce backstop n'empêche le Royaume-Uni de mener une politique commerciale indépendante et demeure piégé indéfiniment dans ce dispositif. Après cette nouvelle défaite de Theresa May, les députés britanniques seront appelés mercredi à se pencher sur l'éventualité d'un Brexit sans accord puis jeudi, si cette option est rejetée, sur un report de la date du retrait, pour l'instant prévu le 29 mars prochain.