Le CD&V veut une nouvelle réforme de l'État en 2024, la N-VA ne veut pas attendre

Plusieurs ténors du CD&V -Hilde Crevits, Wouter Beke, Kris Peeters, Luc Van den Brande, Johan Sauwens, Servais Verherstraeten et Yves Leterme- plaident pour une septième réforme de l'État en 2024.
par
Camille
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Pour les chrétiens démocrates flamands, ce délai doit permettre aux partis du nord du pays d'adopter, au sein de leur parlement régional, une série de revendications institutionnelles et aux partis francophones de faire de même. «Trouvons d'abord un consensus flamand au parlement flamand. Nous pouvons commencer après les élections», écrivent-ils notamment. Le travail se poursuivrait ensuite au Sénat «pour que, dans un scénario idéal, un projet soit prêt pour une réforme de l'État, et exécutable dès 2024», poursuivent-ils.

Pas question pour autant de parler refédéralisation de compétences importantes, notamment en matière de mobilité, «ce qui serait un pas en arrière au lieu d'une avancée», estiment les dirigeants du CD&V. Au contraire, «la Flandre sera renforcée par de nouvelles compétences. Nous n'en doutons pas. Et un domaine mérite d'être notre priorité: les soins de santé. La Flandre a utilisé ses compétences pour donner à chaque Flamand une meilleure protection sociale flamande. Mais la répartition des compétences n'est pas toujours logique. Nous devons donc aller plus loin», ajoutent-ils.

La N-VA critique

«Too little, too late», a réagi Jan Jambon (N-VA) au plaidoyer du CD&V pour une nouvelle réforme de L'État en 2024. "Le CD&V reconnaît que le transfert de compétences a apporté davantage de bien-être en Flandre. Pourquoi dès lors attendre dix ans pour en créer davantage?", s'est-il interrogé lundi dans l'émission De Ochtend sur Radio 1 (VRT).

Pour la N-VA, les manquements au système fédéral doivent être pris à bras le corps dès aujourd'hui, sans attendre la prochaine législature pour préparer une réforme de l'État qui ne pourrait dès lors être appliquée que lors de la législature suivante.