L'effrayante poupée ayant inspiré le Momo Challenge a été détruite

L'artiste japonais qui avait créé une poupée effrayante reprise ensuite sur les réseaux sociaux pour le "Momo Challenge", un défi macabre très décrié, a affirmé lundi à l'AFP que l'effigie avait été détruite l'an dernier, ajoutant n'avoir jamais eu l'intention de causer du tort.
par
ThomasW
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La poupée, d'un mètre de haut aux yeux exorbités, au visage émacié et aux cheveux filandreux, s'inspirait d'un fantôme japonais nommé "ubume" représentant une femme mourant en couches, explique Keisuke Aiso, dirigeant d'une entreprise spécialisée dans les accessoires pour séries télévisées, Link Factory. Sa version originale a été détruite l'an passé en raison de son état de dégradation, et non pour son utilisation dans le cadre du "Momo Challenge", selon son créateur.

Une poupée "censée faire peur aux gens"

"Elle était censée faire peur aux gens, oui, mais pas de faire du mal à quiconque", a-t-il néanmoins souligné. Elle avait pour la première fois été présentée en 2016 lors d'une exposition à Ginza, quartier chic de Tokyo, mais n'avait alors pas attiré l'attention. Cette poupée n'était qu'une des nombreuses poupées réalisées par Keisuke Aiso sur le thème des fantômes.

Un défi macabre

Accessible sur messageries instantanées ou sur Youtube, le "Momo challenge" incite les participants, en les menaçant, à commettre des actes dangereux pouvant aller jusqu'à la mort. En Belgique, un adolescent de 13 ans, originaire de Bertrix, est décédé après avoir participé au défi. En France, un père a porté plainte fin 2018 après la mort de son fils, retrouvé pendu avec sa ceinture de kimono dans sa chambre. Il aurait été selon sa famille pris au piège du "Momo Challenge". "J'aurais été heureux si ce type de challenge n'avait jamais existé", a assuré Keisuke Aiso.