Le MR avance une batterie de mesures pour soutenir le secteur de la presse écrite

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Belga
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Journaux à moitié prix pendant un an pour tous les jeunes de 18 ans, déductibilité fiscale partielle des abonnements, soutien à la création d'un Spotify de la presse: le MR a avancé mercredi une série de mesures pour aider la presse écrite francophone face à la crise qu'elle traverse. Dans une proposition de résolution qui sera prochainement débattue en commission des Médias du Parlement de la Fédération, les réformateurs avancent une bonne vingtaine de mesures concrètes pour donner de l'air au secteur, lui assurer un nouveau lectorat, et restimuler l'intérêt du grand public pour la presse écrite.

A cette fin, le MR propose notamment que la Communauté française offre la moitié d'un abonnement annuel à un quotidien à tout jeune dès son 18e anniversaire, mais aussi qu'elle soutienne le développement de nouveaux modes de consommation (par cartes prépayées notamment). Ou encore qu'elle incite à la mise sur pied d'un Spotify de la presse écrite, à l'image de la célèbre plateforme numérique musicale.

Pour contrer l'érosion constante des recettes publicitaires qui affecte le secteur, la proposition de résolution suggère aussi que les pouvoirs publics garantissent aux éditeurs l'achat d'un volume donné d'espaces publicitaires pour leur communication d'intérêt général.

En matière fiscale (qui relève du niveau fédéral), le texte préconise une réduction du précompte professionnel pour les journalistes, ce qui permettrait à leurs employeurs de réduire leurs coûts salariaux. Le MR suggère aussi que les abonnements souscrits à des journaux puissent être fiscalement déductibles à hauteur de 150 euros par an.

En écho à une demande de longue date du secteur, la résolution demande enfin que la RTBF publie moins d'informations écrites gratuitement sur son site internet pour ne pas concurrencer les efforts des éditeurs. Toutes ces propositions devraient être débattues le mois prochain en commission, avant un vote en plénière.

Confronté à une érosion de son lectorat, ainsi qu'à une baisse de ses recettes publicitaires, le secteur de la presse écrite connaît depuis plusieurs années une crise profonde. Celle-ci est aggravée par les difficultés de éditeurs à trouver un nouveau modèle économique face à la révolution numérique.

Source: Belga