"J'ai utilisé un moyen démocratique", assure Muriel Targnion

par
Belga
Temps de lecture 2 min.

Sous la pression de quelque 200 manifestants, le député et ex-secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration, Theo Francken (N-VA), a annulé la conférence qu'il devait donner mardi soir à Verviers. Présente dans les rangs des contestataires, la bourgmestre de la commune Muriel Targnion (PS) dit avoir "utilisé un moyen démocratique" pour s'opposer à la venue de M. Francken, dont elle fustige les "propos assimilés à du racisme et de la xénophobie". Par respect pour la liberté d'expression, "je n'ai pas interdit la conférence de M. Francken", affirme Mme Targnion. "En manifestant, j'ai utilisé un moyen démocratique pour m'y opposer", précise-t-elle, pointant la participation d'autres représentants et sympathisants de partis politiques "tels qu'Ecolo, le PTB ou encore le cdH".

"En tant que femme politique de gauche, je ne peux accepter ses propos. On ne peut pas nier que M. Francken a suscité de nombreuses polémiques à travers ses tweets que l'on peut assimiler à du racisme et de la xénophobie", ajoute-t-elle.

L'ex-secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration devait présenter son livre "Continent sans frontière" à l'hôtel Vandervalk-Verviers. Sa venue a provoqué la vive hostilité de nombreux manifestants, réunis à l'appel de la FGTB de Verviers-Ostbelgien, notamment.

A l'arrivée de sympathisants de Theo Francken, du mobilier de la terrasse de l'hôtel a été lancé et les forces de l'ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogène pour éviter les échauffourées.

"La police a fait son travail et veillé à la sécurité sur place, elle n'avait pas à assurer la sécurité personnelle de M. Francken", estime la bourgmestre, en réaction aux critiques émises par Theo Francken à son égard.

Parmi les 200 manifestants, "une vingtaine ont été qualifiés d'extrêmes", selon Mme Targnion, qui ajoute que "la vaste majorité des participants ne partageaient pas leur attitude".

Source: Belga