Les inégalités s'aggravent entre les Belges

Les inégalités sont de plus en plus marquées au sein de la société belge, ressort-il du 4e baromètre confiance et bien-être de Solidaris présenté mercredi à Bruxelles. Parmi celles-ci, la différence de traitement entre hommes et femmes reste très importante. La dégradation de l'environnement préoccupe également les Belges, tandis que la confiance envers leurs dirigeants reste faible.
par
Laura
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Si l'indice global calculé par les mutualités socialistes s'érode progressivement depuis quatre ans, passant de 56,5 points sur 100 en 2015 à 54,2 points l'année dernière, ce sont surtout les citoyens déjà précarisés qui ressentent le plus les inégalités. Leur indice moyen de confiance et de bien-être s'établit en 2018 à 23,4 points, contre 26,5 points en 2015. À l'inverse, les mieux lotis bénéficient d'un indice moyen élevé (81,6 points) et relativement stable depuis le premier baromètre (80,8), selon l'étude, qui a sondé 1.064 Belges francophones en septembre 2018.

La santé en première ligne

Les inégalités hommes-femmes sont les premières citées (68,5%) au sein du sous-indice sur le rapport des Belges à la société et à la citoyenneté, l'une des six catégories d'enquête qui composent l'indice global. Les femmes obtiennent ainsi un indice global de 51,4 points, contre 57,2 pour les hommes, soit une différence de près de six points. Cet écart se fait surtout ressentir dans le domaine de la santé, physique comme mentale. Elles sont en outre plus nombreuses à estimer qu'elles n'ont pas de réelles opportunités d'évoluer dans leur travail (64,9%) que leurs collègues masculins (45%).

La planète avant tout

L'état de la planète, au coeur de l'actualité ces dernières semaines avec les manifestations pour le climat, inquiète fortement huit Belges sur 10. Un sentiment en augmentation (+2,2 points sur quatre ans), et pas seulement chez les jeunes. En outre, 72,3% des sondés considèrent que les efforts pour sauver l'environnement ne sont pas suffisants. Après les élections communales, un échelon du pouvoir qui "inspire à la population un sentiment de proximité", note la responsable des études pour Solidaris Delphine Ancel, la conviction que le monde politique a encore les moyens de faire bouger les choses progresse toutefois de six points sur un an, pour atteindre 43,7% de convaincus contre 38% en 2017.

Malgré ce regain local, environ un Belge sur 10 seulement fait confiance aux gouvernants et aux partis politiques pour améliorer sa qualité de vie. L'influence de la sphère de proximité s'affirme, elle, encore. Une large majorité juge ainsi que le conjoint (85,6%), la famille (80,9%), le médecin généraliste (80,5%) et les amis (76%) ont ce pouvoir.