Le crédit-temps au plus bas depuis 10 ans

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Belga
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La politique du gouvernement visant à durcir les conditions d'accès aux crédits-temps et interruptions de carrière pour éviter un risque d'emballement budgétaire porte ses fruits alors que le nombre de personnes en jouissant est au plus bas depuis 10 ans, rapportent L'Echo et De Tijd samedi. Le nombre moyen de personnes jouissant d'un crédit-temps en 2018 s'élevait à 122.028, soit le chiffre le plus bas de ces 10 dernières années. Année de pic, 2012 affichait près de 143.000 personnes en crédit-temps en moyenne. La chute est encore plus spectaculaire pour les interruptions de carrière. De plus de 73.000 agents publics concernés en moyenne en 2017 on est passé à un peu plus de 60.000 fin 2018. Cette chute est toutefois partiellement expliquée par le fait que la Communauté flamande ait repris cette politique, transférée par la sixième réforme de l'État, pour ses propres fonctionnaires. Ce que n'ont encore fait ni la Wallonie ni la Région bruxelloise. Précision importante: en vertu des différentes formules qui se sont succédé ces dernières années, toutes ces personnes ne bénéficient pas pour autant d'allocations. C'est le cas pour plus de 3.000 fonctionnaires en moyenne en 2018 et plus de 10.000 salariés du secteur privé, toujours en 2018.

Si les possibilités d'obtenir des allocations de l'Onem pour partiellement compenser la perte de salaire diminuent, cela n'enraye en rien le succès de ces dispositifs. "Le système d'interruption de carrière et de crédit-temps reste très populaire en Belgique", écrit l'Office national dans une publication interne. En 2018, pas moins de 428.793 demandes ont été introduites, soit le deuxième nombre le plus élevé depuis 2008.

Source: Belga