Les Japonaises ne veulent plus de l'obligation d'offrir des chocolats à la Saint-Valentin

Les Japonaises en ont assez de devoir offrir des chocolats à leurs collègues masculins pour la Saint-Valentin, et le font savoir. Ce "don forcé" suscite en effet une colère grandissante au pays du soleil levant. 
par
Pierre
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Cette tradition est appelée 'giri choco' au Japon, une expression qui peut se traduire par "chocolat d'obligation", et a été popularisée par les chocolatiers locaux dans les années 50 pour stimuler les ventes.

Les hommes sont censés rendre la pareille un mois plus tard, le 14 mars, lors du White Day, en remerciement justement des chocolats offerts pour la Saint-Valentin.

Mais un nombre sans cesse grandissant de personnes trouvent choquant d'être obligé de dépenser des milliers de yens en chocolats pour des collègues. Et d'ailleurs, certaines entreprises interdisent cette pratique en estimant que c'est une forme de harcèlement et d'abus de pouvoir, selon The Guardian.

"Avant cette interdiction, on s'inquiétait de savoir combien nous devions dépenser pour ces chocolats et à qui nous devions les offrir. C'est donc très bien de ne plus avoir cette culture du don forcé", a expliqué une employée de bureau au site Japan Today.

D'après une enquête cité par The Guardian, près de 56% des femmes offriront des chocolats à un membre de leur famille, près de 36% à leur partenaire ou l'objet de leur désir, et seulement 35% à leur collègue.

L'an dernier, la marque Godiva avait fait sensation en publiant une publicité invitant les entreprises à ne pas encourager cette tradition du 'giri choco' si les employées devaient le faire sous la contrainte.