L'UCLouvain et l'ULB souhaitent que toutes les universités rejoignent le mouvement climatique

Les corps scientifiques de l'UCLouvain et de l'ULB ont appelé mardi l'ensemble des universités à «rejoindre le mouvement climatique» et soutenir les manifestations des jeunes, dont la sixième ce jeudi devrait voir affluer les étudiants du supérieur.
par
Clement
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Forts d'une communauté de 3.500 chercheurs, les corps scientifiques de l'UCLouvain et de l'ULB appellent toutes les universités à «s'engager dans la transition écologique et devenir des exemples» en la matière. Concrètement, «cela signifie devenir des institutions zéro déchet, intégrer des critères sociaux et environnementaux dans les appels d'offre, désinvestir leur épargne de fonds finançant les énergies fossiles, etc. Cela veut dire également financer davantage de recherche sur la transition écologique et sociale, et enseigner plus largement les dernières connaissances scientifiques à ce sujet dans tous les cursus», détaillent l'UCLouvain et l'ULB.

Les chercheurs invitent également les universités à soutenir les mouvements citoyens, «en particulier de leur communauté étudiante, en tolérant par exemple l'absence de ceux qui iraient marcher les jeudis avec les élèves de secondaire». «Le bouillonnement intellectuel et les débats qui ont lieu pendant et autour de ces marches entrent pleinement dans la volonté des universités de former des 'têtes bien faites' et pas juste des 'têtes bien pleines'», ajoutent les corps scientifiques des deux universités.

«Les constats ont été amenés de manière claire par la communauté scientifique depuis des années. Aujourd'hui, il faut que les pouvoirs politiques s'en saisissent et agissent de manière ambitieuse pour changer le système productif. Nous remercions les jeunes de nous montrer la voie en ce sens, et nous espérons que les universités répondront à leur appel», affirme le président du corps scientifique de l'UCLouvain, Olivier Mahy.

Les deux universités exhortent également les pouvoirs publics à «suivre les recommandations du Giec et mettre en place des changements sans précédent en termes d'échelle dans les domaines de l'énergie, des industries, de l'utilisation des sols, de l'organisation des villes, du transport et des infrastructures, afin d'en réduire massivement l'empreinte carbone».