Plusieurs tags antisémites découverts dans Paris

Dans le centre de la capitale, une porte de garage a été barrée par l'inscription «Macron Jews' Bitch». Sur un mur du 18e arrondissement, dans le nord de la ville, non loin de Montmartre, on peut lire «truie juive». Le procureur de Paris et le préfet de police ont été saisis.

Par ailleurs, deux portraits de Simone Veil, une figure de la vie politique et européenne, déportée à 15 ans dans le camp d'Auschwitz, apposés sur la façade de la mairie du 13e arrondissement, ont été tagués de croix gammée. Ces portraits avaient été réalisés à l'occasion de l'entrée au Panthéon de Mme Veil en juillet. La mairie, qui a découvert les tags lundi matin, a précisé qu'elle allait porter plainte.

Un acte "immonde et abject"

Dans un message posté sur Twitter, le maire de cet arrondissement de l'est parisien, Jérôme Coumet (PS), a dénoncé un acte «immonde, abject et surtout lâche». «Salir Simone Veil, c'est salir chacun d'entre nous. Et chacun d'entre nous doit réagir face à la bête immonde».

Les gérants d'un restaurant Bagelstein, dans le quartier historique de L'Ile Saint-Louis ont également porté plainte dimanche. Leur vitrine a été taguée du mot «juden» ("juifs» en allemand), en jaune, la couleur de l'étoile dont le port était imposé aux juifs pendant l'occupation allemande. Selon le co-fondateur de cette chaîne de restauration spécialisée dans le bagel, des graffitis similaires ont déjà été réalisés sur d'autres vitrines.