Crise au Venezuela: Maduro rejette l'ultimatum européen

Le chef de l'Etat vénézuélien Nicolas Maduro a rejeté dimanche l'ultimatum de plusieurs pays européens pour l'organisation d'une nouvelle élection présidentielle, alors qu'il expirait en fin de journée.
par
Belga
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Dans un entretien avec la chaîne de télévision espagnole La Sexta, M. Maduro a déclaré qu'il ne ferait pas preuve de "lâcheté face aux pressions" de ceux qui réclament son départ et soutiennent l'opposant Juan Guaido. L'Espagne, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, le Portugal, rejoints dimanche par l'Autriche, ont exigé de M. Maduro qu'il annonce la convocation d'une présidentielle anticipée, faute de quoi ils reconnaîtraient M. Guaido comme président du Venezuela. "Pourquoi faut-il que l'Union européenne dise à un pays du monde qui a déjà organisé des élections qu'il doit refaire son élection présidentielle, parce que ce ne sont pas ses alliés de droite qui l'ont gagnée?", s'est interrogé M. Maduro, qui s'exprimait depuis Caracas. "Ils tentent de nous coincer avec des ultimatums pour nous obliger à en venir à une situation extrême de confrontation", a-t-il poursuivi.

Volonté de dialogue

Le président vénézuélien s'est dit favorable à un groupe de contact international comprenant l'UE et des pays latino-américains, comme l'Uruguay et le Mexique, et qui va se réunir jeudi à Montevideo, "une bonne initiative" selon lui. "Moi, je soutiens cette conférence (...) Je gage que cette initiative-là permettra de s'asseoir à la table des négociations, pour un dialogue entre Vénézuéliens, pour aplanir nos différends, pour programmer un plan, une sortie qui résoudra les problèmes du Venezuela", a-t-il estimé.