Top Chef fête son dixième anniversaire avec trois candidats belges en cadeau

Les gourmands ont rendez-vous le 11 février à 20h20 sur RTL-TVI pour la dixième saison de l'émission culinaire Top Chef. Parmi les nouveautés de cette saison, la présence de Jean-François Piège en tant que chef de brigade.
par
Clement
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Sa brigade verte viendra donc concurrencer celles de Philippe Etchebest (brigade bleue), Michel Sarran (brigade jaune) et Hélène Darroze (brigade rouge). A l'issue de la première soirée, douze candidats sur les quinze présents seront sélectionnés pour rejoindre une brigade des chefs. Ils seront jugés sur la qualité de leurs plats, mais aussi leur attitude en cuisine. Au total, ce sont des chefs étoilés représentant plus de 100 étoiles qui seront présents sur l'ensemble de cette nouvelle saison. Anne-Sophie Pic et Alain Ducasse, les chefs les plus étoilés au monde avec respectivement 7 et 18 étoiles seront par exemple présents. Plusieurs guest stars, dont Bigflo et Oli, feront aussi leur apparition. Cette année, ce ne sont pas moins de trois candidats belges qui représenteront notre pays dans l'émission : Paul Delrez, Sébastien Oger et Ibrahim Kharbach.

Stéphane Rotenberg 

Pour cette nouvelle année, l'émission a encore vu les choses en grand avec de nombreux chefs étoilés : « Pour les candidats, ça va être énorme. Tous les jours de tournage, ils ont rencontré des grands chefs qui leur ont imposé des défis », se réjouit le présentateur culte de l'émission. La présence de Jean-François Piège à la tête d'une brigade devrait également rebattre les cartes. « Cela va être singulier car il déstabilise, il met beaucoup de pression et veut gagner. (…) C'est quelqu'un qui a une immense culture culinaire et un des plus grands collectionneurs de livres de cuisine au monde. Il va manger partout, il goûte tout. Son analyse à la dégustation a toujours été attendue, voire redoutée. Il repère même au goût une erreur technique qu'il n'a pas vue ». Et les candidats belges dans tout ça ? Ils devraient cette année encore marquer l'émission de leur empreinte après « avoir séduit les membres très exigeants du jury de sélection ». « Les candidats belges sont importants car on est toujours bluffé de leur niveau et de leur complémentarité. Cette année, les trois Belges résument à eux seuls ce qu'on recherche de nos candidats : des âges différents, des profils différents et des cultures culinaires différentes ».

Paul Delrez

Du haut de ses 27 ans, Paul Delrez est déjà à la tête d'un restaurant bruxellois: la Ginguette en Ville. Ce qui crée inévitablement une petite routine pour celui qui a participé à l'émission car il avait besoin d'un challenge. « Le concours tombait à pic car j'avais besoin d'un petit coup de boost dans ma vie personnelle. Je voulais sortir un peu de Bruxelles et ça m'a fait du bien. J'ai pris le concours un peu à l'amusement, mais on se rend vite compte qu'il faut s'accrocher pour aller le plus loin possible. Une fois sur place, on a tous envie de gagner ». Car le niveau cette année était encore bien présent. « Je ne m'attendais pas du tout à rencontrer un niveau aussi exceptionnel. En rencontrant les autres cuisiniers, je me suis rendu compte qu'ils avaient un certain bagage derrière eux ». Et un univers gastronomique qui n'est pas forcément celui de Paul. « Je ne suis pas dans le domaine des étoilés. J'ai appris des techniques que je ne réutiliserai pas. Dans ma vie professionnelle, ce n'est pas un show dans mon restaurant ». Pour la suite, il garde les pieds sur terre. « Je suis très content de ce qu'il m'arrive. Je pense que le concours pourrait être un coup de pouce pour ma vie professionnelle mais je ne me repose pas sur cela. Ce n'est pas parce qu'on a participé à Top Chef qu'on est une star ».

Sébastien Oger

Sébastien Oger représentera le Namurois dans cette nouvelle saison. Comme les autres Belges, celui qui gère sa société de homecooking (O'2sens) a été approché par les producteurs du programme pour participer au concours. Après avoir hésité pendant plusieurs semaines, il finira par craquer, attiré par l'aspect des brigades. « La cuisine c'est vraiment un partage et je me suis dit que je pouvais apprendre aux côtés des chefs ». De son aventure, il retient surtout les rencontres avec les chefs, mais aussi avec les candidats. « On rencontre d'autres cultures, comme le candidat qui travaille à l'ambassade belge au Japon (Samuel Albert, ndlr). Ce qui est bien, c'est qu'on a tous une approche différente de la cuisine. On voit plein d'autres candidats, des personnages atypiques, que ce soit dans l'émission ou pendant les sélections ». S'il confie qu'au début l'ambiance dans le concours était « très froide », il n'a pas fallu longtemps pour que les candidats apprennent à se connaître. Egalement chef privé d'un centre événementiel, il veut continuer à toucher les publics bruxellois et flamand (les trois quarts de sa clientèle sont néerlandophones) en ouvrant son propre restaurant à Genval à la fin de cette année.

Ibrahim Kharbach

Ibrahim Kharbach est chef rôtisseur dans le restaurant « Bozar » (une étoile). Bruxellois originaire de Mons, il en dit un peu plus sur les coulisses de l'émission. « C'est une cuisine télévisée, cela n'a rien à voir avec la cuisine gastronomique ou bistronomique habituelle. C'est une cuisine à part entière le temps de l'émission. On doit vraiment exploiter notre savoir dans un temps limité (…). On n'est également pas habitué aux caméras, aux journalistes, aux lumières…». Son chef préféré ? Hélène Darroze. « C'est la meilleure cheffe du monde et une femme extraordinaire. Le monde de la cuisine est un monde horrible et en étant une femme, elle a réussi. Pour ça, vraiment respect ». De son parcours dans l'émission, il retiendra surtout le grand nombre de chefs étoilés présents. « C'est une chance inouïe de croiser des chefs aussi connus. Ceux qui étaient là, c'est vraiment de la haute voltige ». Après avoir travaillé pendant plus de dix ans dans des restaurants étoilés et avoir participé l'émission, il compte faire une pause avant de lancer « sa propre affaire ».