Après le décès de la petite Mawda, le Comité P émet des réserves sur l'usage d'armes à feu lors de poursuites

Le Comité P exprime dans son rapport consacré à la mort de la petite Mawda, survenue lors d'une course-poursuite entre les forces de l'ordre et une camionnette remplie de migrants, de très fortes réserves quant à l'usage d'une arme à feu dans de telles circonstances.
par
Camille
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L'enquête du Comité P -l'organe en charge du contrôle externe des services de police- portait exclusivement sur les problèmes de communication et de coordination survenus lors de la poursuite menée sur l'autoroute, en excluant l'incident de tir en lui-même qui fait l'objet d'une enquête judiciaire distincte. L'instance en charge du contrôle des services de police exprime donc, après être longuement revenue sur la chronologie des événements ayant mené au drame, ses plus vives réserves quant à l'usage d'une arme à feu lors d'une course-poursuite.

La matière fait l'objet d'une réglementation stricte qui prévoit que «l'usage d'une arme à feu à bord d'un véhicule en mouvement doit être évité sauf en cas d'absolue nécessité et en tenant toujours compte de l'environnement et des risques que le coup de feu comporte en lui-même», rappelle le rapport. La décision d'utiliser une arme à feu afin de stopper un véhicule en fuite doit en outre être évaluée en fonction des risques potentiels inhérents à une telle décision et les risques encourus si le véhicule en question parvient à s'échapper.

Des policiers étaient au courant de la présence d'enfants à bord

Le Comité P formule également une série de recommandations qui doivent conduire à une amélioration des techniques d'intervention. Le rapport plaide ainsi pour un meilleur programme de formation ainsi que pour une harmonisation des réglementations en vigueur en la matière.

Le Comité formule d'autres recommandations afin d'améliorer la direction ainsi que la communication lors de telles opérations. Les policiers namurois auraient ainsi été au courant de la présence d'enfants à bord de la camionnette et ce à l'inverse alors de leur collègues du Hainaut. En cause: des problèmes de communication au sein du réseau Astrid. Le Comité P est toutefois d'avis qu'il existait suffisamment d'autres canaux de communication mais que le personnel doit en être mieux informé.