Charles Michel va rencontrer une délégation de la Coalition Climat

Le Premier ministre Charles Michel rencontrera ce mardi une délégation de la Coalition Climat «afin d'écouter et de débattre de leurs propositions concrètes» dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques, a indiqué son cabinet. «Des dizaines de milliers de citoyens lancent un message fort. Ce message sera entendu», souligne Charles Michel.
par
Marie
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Dimanche, quelque 70.000 personnes ont bravé la pluie pour participer à la seconde marche pour le climat organisée dans les rues de Bruxelles. Les manifestants réclament des mesures contraignantes et «socialement justes» afin d'opérer la transition écologique.

Le 2 décembre, une précédente marche avait déjà réuni environ 75.000 personnes dans la capitale. Elle avait été organisée par la Coalition Climat, qui rassemble plus de 70 organisations environnementales, Nord Sud, syndicales, de jeunesse et de mouvements citoyens.

"Beaucoup a été fait"

Ce lundi, lors de son discours à la session d'ouverture des Journées diplomatiques, le Premier ministre a affirmé que le climat faisait partie de ses priorités. Mais «nous devons dire la vérité: nous devons assurer la sécurité d'approvisionnement et des tarifs raisonnables, et en même temps respecter nos engagements internationaux. Ce n'est pas évident», a-t-il déclaré.

Ces dernières années, «beaucoup a été fait, beaucoup a été réalisé, mais peut-être pas assez expliqué», a estimé M. Michel devant les diplomates belges. Il a renvoyé aux investissements supplémentaires dans les énergies renouvelables sous cette législature et a donné l'exemple du parc éolien en mer du Nord. «L'énergie qui y est produite équivaut à celle de quatre centrales nucléaires», a-t-il souligné.

Les obligations vertes (ou «green bonds"), qui doivent stimuler les investissements dans des projets durables, sont aussi devenues une réalité sous le gouvernement Michel. «Nous étions le deuxième pays européen à rendre cela possible», s'est félicité le Premier ministre.

Ecolo réclame "des décisions fortes"

Au lendemain de la marche pour le climat, Ecolo demande que les revendications des citoyens se traduisent «dès maintenant» par des décisions fortes, indique le parti lundi. D'après lui, cette mobilisation fait souffler «un vent d'espoir inédit».

Les écologistes demandent notamment le refinancement de la SNCB et la fin du système de financement par la collectivité des voitures salaires, «qui coûtent plus de 3 milliards» d'euros. Ils souhaitent également que les gouvernements régionaux et fédéral s'accordent sur la finalisation du Plan National Energie Climat (PNEC), dont les ambitions «doivent être drastiquement relevées». Selon Ecolo, ce plan doit viser une réduction des gaz à effets de serre de 55% à l'horizon 2030 et de 95% à l'horizon 2050, par rapport aux émissions de 1990.

«Nous avons produit une étude qui démontre clairement que nous pouvons atteindre l'autonomie énergétique grâce au renouvelable dans une perspective temporelle compatible avec les engagements d'un PNEC relevé», ajoutent Zakia Khattabi et Jean-Marc Nollet, coprésidents d'Ecolo. «Ce sont aussi des milliers d'emplois qui sont à la clef.»

Le parti écologiste plaide encore pour une Loi Climat qui permette d'orienter l'ensemble des politiques «dans une trajectoire climato-compatible». «Les citoyens envoient au monde politique un message clair: nous ne voulons plus de mesurettes, mais des actes qui doivent se concrétiser avant les élections», soulignent les coprésidents.