Crise au Venezuela - Le Brésil écarte toute intervention au Venezuela

par
Belga
Temps de lecture 2 min.

Le Brésil a reconnu mercredi l'opposant Juan Guaido comme président par intérim du Venezuela, mais a écarté toute participation à une intervention militaire pour renverser le gouvernement de Nicolas Maduro, a déclaré le vice-président brésilien, Hamilton Mourao. "Notre politique extérieure n'est pas d'intervenir dans les affaires internes d'autres pays", a dit à des journalistes le vice-président de Jair Bolsonaro, qui participe actuellement au Forum économique mondial de Davos, en Suisse.

Les États-Unis, le Canada, ainsi que de nombreux pays d'Amérique latine ont reconnu mercredi le président du Parlement, contrôlé par l'opposition, comme "président en exercice" du Venezuela, où le deuxième mandat de Nicolas Maduro est contesté par l'opposition.

Washington a indiqué que "toutes les options" étaient sur la table si le chef de l'État vénézuélien avait recours à la force contre les manifestations d'opposants.

Le ministère des Affaires étrangères brésilien a indiqué dans un communiqué que "le Brésil soutiendra politiquement et économiquement le processus de transition pour que la démocratie et la paix sociale reviennent au Venezuela".

Le communiqué a été reproduit peu après par le président Bolsonaro lui-même sur Twitter depuis Davos. Le chef de l'État brésilien est un féroce critique du gouvernement de M. Maduro, qu'il qualifie de "dictature".

Pour le général Hamilton Mourao, le soutien politique évoqué dans le communiqué se traduit "précisément dans la décision" du président Bolsonaro de reconnaître Juan Guaido comme président légitime du Venezuela.

Le Brésil et le Venezuela partage une frontière de 2.200 kilomètres. Au cours des trois dernières années, plus de 100.000 Vénézuéliens l'ont franchie pour fuir la crise économique et sociale.

Le vice-président brésilien a dit que son pays était "préparé" à une éventuelle hausse du nombre de réfugiés.

source: Belga