Une trentaine d'émeutes dans des quartiers de Caracas après le soulèvement réprimé

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Belga
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Une trentaine d'émeutes ont eu lieu dans différents quartiers de Caracas après la tentative de soulèvement de 27 militaires contre le régime, a annoncé mardi une ONG La plupart de ces manifestations violentes se sont déroulées dans des quartiers populaires avec l'objectif de soutenir les militaires insurgés contre le régime du président Nicolas Maduro. Dans certaines zones, elles se sont poursuivies jusqu'à l'aube mardi, a précisé l'Observatorio de Conflictividad Social.

Des manifestants s'étaient notamment rassemblés sur l'autoroute menant à la ville voisine de La Guaira, où se trouve l'aéroport desservant Caracas. Des véhicules qui circulaient dans la matinée ont été caillassés.

Dans le quartier de Cotiza, dans le nord de Caracas, où les militaires avaient lancé lundi leur appel à l'insurrection avant d'être rapidement arrêtés, des habitants qui s'étaient confrontés aux forces de l'ordre ont été dispersés par des gaz lacrymogènes.

Des heurts ont également eu lieu dans le quartier voisin de Los Mecedores, où des odeurs de fumées lacrymogènes se faisaient toujours sentir mardi matin, tandis que les rues étaient jonchées de débris.

"Les gens criaient 'Maduro dehors!'. C'était horrible. La police a tiré et lancé des gaz lacrymogènes de tous les côtés. J'ai dû mettre mes petits-enfants à l'abri dans la salle de bain. Cela ne va rien résoudre", a raconté à l'AFP Dinora de Longa, 60 ans, à Los Mecedores.

Partout, des restes de poubelles calcinées étaient visibles.

Ces violences ont fait monté la tension, à la veille d'une journée de grandes manifestations mercredi, jour de commémoration du 61e anniversaire de la chute de la dictature de Marcos Pérez Jiménez, le 24 janvier 1958.

L'opposition a appelé à une mobilisation dans tout le pays pour réclamer la mise en place d'un gouvernement de transition et l'organisation de nouvelles élections.

Les partisans du président socialiste ont prévu également d'importants rassemblements à travers le pays pour défendre la légitimité du deuxième mandat de Nicolas Maduro, investi le 10 janvier. Un mandat contesté par l'opposition et non reconnu par une grande partie de la communauté internationale.

Entre avril et juillet 2017, de violentes manifestations avaient eu lieu, au cours desquelles quelque 125 personnes étaient mortes.

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source: Belga