Cinq candidats brigueront la présidence du cdH

Cinq candidats brigueront la succession de Benoît Lutgen à la présidence du cdH, a annoncé le président du collège des assesseurs du parti, Raymond Langendries. Il s'agit, outre Maxime Prévot, de François-Xavier Blanpain, Bashiru Lawal, Jan Lippens et Arthur Defoin.
par
Marie
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Les candidats devaient se déclarer avant dimanche à minuit. Cinq candidatures, accompagnées d'un projet, ont été envoyées et toutes déclarées valables. La seule personnalité connue et qui est un mandataire élu est le bourgmestre de Namur, M. Prévot, député wallon et ancien ministre régional. Lorsqu'il a annoncé son départ, M. Lutgen avait d'ailleurs cité le nom du Namurois comme probable successeur.

«Contrairement à ce qu'on a dit, l'élection n'est pas cadenassée. Dans la démocratie interne du cdH, chaque militant a la possibilité de se présenter et c'est ce qu'ont fait ces cinq personnes. J'ai le plus grand respect pour ces candidats qui osent franchir le pas et présenter un projet car ce n'est pas une chose facile», a expliqué M. Prévot, à l'issue de la réunion du Bureau du cdH.

L'élection aura lieu lors d'un congrès le 26 janvier à Louvain-la-Neuve où les candidats débattront de leur projet avant que les militants ne se prononcent.

M. Prévot ne considère pas que les jeux sont faits. «Ce serait très présomptueux de ma part. Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs».

Des candidats outsiders

Parmi les autres candidats, figure François-Xavier Blanpain, originaire d'Obaix, dans la région de Charleroi. Il est un connaisseur des arcanes du parti puisqu'il a été recruté par Joëlle Milquet et a œuvré comme conseiller politique et parfois même comme porte-parole pendant plusieurs années. Il a d'ailleurs été désigné à la vice-présidence du Conseil supérieur de l'Audiovisuel (CSA).

Son projet pour la formation humaniste repose sur trois piliers: un recentrage du projet politique donnant la priorité à la qualité de vie, l'amplification des efforts déployés en matière de communication et une nouvelle organisation du mouvement politique.

«Je connais bien notre mouvement. Ensemble, nous en avons vécu les moments les plus forts comme sa réalité quotidienne. J'ai aussi le recul qui me permet de voir comment nous pouvons ouvrir un nouveau chapitre», assure-t-il dans sa lettre.

Bashiru Lawal a quant à lui présidé la section cdH de Seraing et a déjà été candidat aux élections régionales et communales. Il a à cœur de mettre en avant la particularité de son parti dans le paysage politique belge. «Nous devons éradiquer cette idée d'un cdH cinquième roue du carrosse. J'aimerais bien que l'on fasse appel au cdH pour son projet et non parce qu'il faut un parti pour faire une majorité». Et d'ajouter: «Il faut que les gens sachent qui nous sommes, quels sont nos projets et que nous sommes une alternative à l'heure où montent les extrêmes. C'est vrai, je ne suis pas une personnalité connue mais je suis là pour dire qu'à la base du parti, les militants ne dorment pas, qu'ils ont des idées».

«Je suis le grain de sable»

Arthur Defoin est un militaire à la retraite, habitant d'Oupeye. «Je suis le grain de sable», a-t-il glissé avec le sourire. L'annonce du départ de Benoît Lutgen et ce qui ressemblait à un adoubement de Maxime Prévot l'ont poussé à se présenter. «Je n'ai rien contre Maxime Prévot mais dans ce parti il y a des statuts et des élections. Je suis retraité et je peux être disponible à plein temps pour mener le paquebot».

L'homme s'est fait connaître en 2006. A la suite de l'émission «Bye bye Belgium», qui mettait en scène la scission de la Belgique, il avait annoncé la fondation d'un... Parti républicain. S'il dit ne rien avoir contre le roi Philippe, il conteste la transmission héréditaire du pouvoir.

Jan Lippens, originaire d'Anvers, se présente pour la troisième fois à la présidence du cdH. En 2014, face à Benoît Lutgen qui briguait son second mandat, il avait recueilli 9,5% des voix.