Januhairy, le mois du poil, en hérisse quelques-uns
Le concept de "Januhairy" a été créé par une étudiante de 21 ans, Laura Jackson, avec l'envie d'aider les femmes à aimer et accepter leur pilosité naturelle tout en collectant des fonds pour des œuvres de bienfaisance. Une version féminine du Movember, en quelque sorte.
L'étudiante de l'Université Exeter a expliqué qu'elle avait eu cette idée après s'être laissé pousser les poils pour une performance. "Même si je me sentais libérée et plus confiante en moi, certaines personnes ne comprenaient pas ou n'étaient pas d'accord avec la raison pour laquelle je ne me rasais pas", a déclaré l'étudiant en théâtre.
"J'ai réalisé qu'il nous restait encore beaucoup à faire pour nous accepter pleinement."
C'est sur Instagram qu'elle a lancé le défi: "Après quelques semaines, j'ai commencé à aimer cette pilosité naturelle. Et j'ai aussi aimé l'idée d'éviter de me raser."
"Quand j'ai commencé à laisser mes poils pousser, ma mère m'a demandé: 'Est-ce que tu es paresseuse ou essaies-tu de prouver quelque chose?'. Pourquoi serais-je paresseuse si je ne veux pas me raser? Et pourquoi devrais-je prouver quelque chose?" Finalement, après en avoir parlé à sa mère, elle s'est jointe au mouvement Januhairy qu'elle a qualifié de "grand défi pour elle".
Si de nombreuses femmes se sont montrées dubitatives, sur les réseaux sociaux, les hommes n'ont pas manqué non plus de marquer leur désapprobation, comme on peut le lire sur ces quelques tweets:
"Je ne peux tout simplement pas avoir de femmes poilues. Urgh, horrible, c'est un problème d'hygiène personnelle pour moi, qui pue, qui pue. Quel est le problème avec de belles femmes qui font des choses féminines."
"Vous participez au #januhairy? J'y vais avant de vomir. On se revoit en février"
"Je me sens révulsé par tout ce truc #januhairy. De toute évidence, les femmes peuvent faire ce qu'elles veulent dans le monde d'aujourd'hui et à juste titre. Mais les femmes poilues sont TRÈS peu attrayantes et je suis sûr que 99% des hommes seront d'accord."
En tout cas, le débat fait rage outre-Manche. "Pourquoi les femmes sont-elles censées se conformer à cette idée de jambes, d'aisselles et de vagins sans poils, alors que les hommes peuvent en être couverts de haut en bas?", s'est demandée Laura Abernethy dans un édito au Metro UK.
"Je ne dis pas que nous devrions tout simplement renoncer à l'épilation -je sais que certaines femmes adorent se raser- mais nous devons respecter le choix de devenir un peu plus velues si nous le souhaitons, et nous devons le faire sans honte."