Unia veut que "le caractère antisémite" de l'attentat au Musée juif "soit reconnu"

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Belga
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Le Centre interfédéral pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme et les discriminations (Unia) a décidé de se constituer partie civile dans le procès de l'attentat au Musée juif de Belgique pour que "le caractère antisémite de cet acte soit reconnu", a-t-il indiqué lundi par communiqué. La cour d'assises de Bruxelles a entamé lundi vers 10h30 le tirage au sort des jurés. "Les auteurs n'ont pas choisi leurs victimes au hasard: ils ont clairement ciblé les Juifs", pointe le directeur d'Unia, Patrick Charlier, qui souligne la circonstance aggravante que constitue un crime de haine, "commis à l'égard des victimes pour ce qu'elles sont et ce qu'elles représentent".

Le législateur prévoit en effet de punir plus sévèrement des crimes motivés par la haine, dans ce cas-ci envers une communauté. Pour Unia, représenté au procès par Me Christophe Marchand et Me Dounia Alama, "ce crime ne touche pas seulement les visiteurs, les travailleurs et leurs familles. Il s'agit aussi d'une menace pour toutes les personnes juives. Les auteurs ont voulu envoyer le message que tous les Juifs sont vulnérables et peuvent potentiellement subir le même sort."

Dans ce procès, Mehdi Nemmouche et Nacer Bendrer, deux Français de respectivement 33 et 30 ans, sont accusés d'être auteurs ou co-auteurs de l'attaque terroriste commise le 24 mai 2014 au Musée juif de Belgique, situé rue des Minimes à Bruxelles. L'attentat avait coûté la vie à quatre personnes: un couple de touristes israéliens, une bénévole et un employé du musée.

Source: Belga