COP24: un appel du Giec pas entendu et beaucoup de flou sur les financements

par
Belga
Temps de lecture 2 min.

La COP24, qui s'est terminée samedi soir à Katowice, en Pologne, a permis l'adoption d'un cahier de règles de mise en oeuvre de l'Accord de Paris sur le climat mais n'a pas donné lieu au sursaut d'ambition attendu face à l'urgence climatique, regrette le CNCD-11.11.11. "L'appel du Giec est limpide: il nous reste 12 ans pour agir et limiter le réchauffement planétaire à maximum +1,5°C. Cet appel ne semble pourtant pas avoir été entendu, voire même délibérément ignoré, par plusieurs parties présentes à Katowice", déplore Rebecca Thissen, chargée de recherche en justice climatique et développement durable au CNCD-11.11.11.

La coupole d'ONG de solidarité Nord-Sud reste également sur sa faim au sujet du financement, malgré des négociations ayant joué les prolongations en Pologne. "Le compromis trouvé entre pays développés et en développement laisse malheureusement beaucoup de flou sur les modalités de rapportage, la prévisibilité des financements et leur additionnalité par rapport à l'aide publique au développement. Les pays du Nord doivent prendre leurs responsabilités et fournir ces garanties, fondamentales pour les pays du Sud."

Le CNCD-11.11.11 constate enfin que les pays vulnérables aux changements climatiques sont les "champions" de l'action climatique, comme le prouve l'appel lancé, sans la Belgique, par une coalition d'une trentaine de pays à Katowice pour un relèvement, avant 2020, des ambitions. "Pour eux, la lutte contre le réchauffement climatique n'est pas une affaire de discours mais d'actions concrètes. Leur survie en dépend. Prenons ce constat et combinons le avec la responsabilité historique de pollueurs des pays développés. La question est simple: qu'attendons-nous pour faire de même ?"

source: Belga