Elle devient la première femme à offrir son corps pour devenir cadavre numérique

Une Américaine a décidé de donner son corps à la science afin de devenir le premier cadavre numérique.
par
Laura
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Sue Potter, mère de deux enfants, est décédée d'une pneumonie en 2015, à l'âge de 87 ans. Cette dernière avait été congelée, à titre posthume, et rapidement découpée en 27.000 fins morceaux qui ont été soigneusement conservés pendant trois ans, puis numérisés pour l'enseignement.

La femme, originaire de Denver, s'était en effet portée volontaire pour faire congeler son corps et le faire découper afin de devenir un cadavre numérique destiné à la science. Elle avait même demandé à voir la scie qui prendrait soixante jours pour la couper, le réfrigérateur où elle serait entreposée et l'alcool polyvinylique qui serait versé sur son corps avant qu'il soit broyé comme l'explique le Daily Mail. Cette dernière avait demandé à être sciée au son d'une musique classique hurlante, entourée de roses.

Visible Human

Après avoir quitté l'Allemagne pour New York après la Seconde Guerre mondiale, Sue avait enduré beaucoup d'épreuve côté santé. En 2000, alors qu'elle pensait qu'il ne lui restait qu'un an à vivre, elle a lu un article sur le Human Simulation Project de l'Université de Colorado et leur pojet novateur Visible Human. L'équipe avait déjà embaumé et congelé les corps d'un homme et d'une femme qui avaient été ensuite découpés et numérisés dans le but de former des étudiants en médecine. Sue est devenue la première humaine à offrir son corps comme "corps immortel" de son vivant.

Au cours des quinze dernières années qui se sont écoulées entre le don de son corps et sa mort, Sue avait fait tout consigner sur sa vie, décrivant son mode de vie, ses sentiments, ses douleurs... afin que les élèves puissent comprendre la femme derrière les dossiers médicaux qu'ils allaient lire. Le récit intime de ses quinze dernière années sera publié dans le National Geographic de janvier 2019, "The Future of Medecine".