Élections 2019: une liste non partisane pour institutionnaliser le tirage au sort

Les électeurs de la capitale verront apparaître au scrutin régional de mai prochain une nouvelle liste baptisée Agora. Elle présentera la particularité de ne pas faire siéger directement les candidats de la liste. Le ou les sièges obtenus seront à disposition des porte-parole d'une assemblée de 89 personnes tirées au sort selon des critères de représentativité.
par
Camille
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A terme, le mouvement Agora souhaite que la constitution soit modifiée pour institutionnaliser le tirage au sort mode de scrutin. Dans un premier temps, le mouvement -déjà en contact avec tous les partis démocratiques représentés au parlement bruxellois- partira à la conquête des signatures nécessaires à la présentation d'une liste. Après le scrutin du mois de mai, les membres actuellement actifs -une cinquantaine en décembre- procéderont à un tirage au sort parmi les résidents bruxellois.

Plusieurs méthodologies sont à l'étude, mais il se pourrait que les habitants de la Région capitale reçoivent la visite d'Agora au cours de l'été. L'objectif est de recenser un maximum de citoyens prêts à se lancer dans l'aventure de l'assemblée. Après application des critères (genre, âge et degré de formation), le mouvement souhaite pouvoir disposer d'une assemblée de 89 personnes représentative donc de la population des 19 communes de Bruxelles.

Obtenir un premier élu pour porter la voix des citoyens

Agora espère obtenir un siège au parlement, et y faire siéger un porte-parole de son assemblée. Celle-ci se réunira une fois par mois à compter de septembre. Un grand thème transversal y sera abordé pendant un an.

Au delà de l'objectif de faire entendre la voix des citoyens au cœur du parlement bruxellois, le but du mouvement est également de dégager, dans les cinq ans, «une majorité pour pouvoir modifier la constitution et y inscrire le tirage au sort», afin que celui-ci puisse être réalité dans 10 ans. Pour Agora, la Région bruxelloise constitue une première étape. Le mouvement est d'ores et déjà en discussions avec d'autres associations citoyennes en Wallonie et en Flandre.