La France passe en urgence attentat

La France est passée en «urgence attentat» et a renforcé le contrôle de ses frontières, annonce le ministre français de l'Intérieur, Christophe Castaner. Hier soir, une fusillade a couté la vie à trois personnes à Strasbourg.
par
Camille
Temps de lecture 2 min.

Le gouvernement français a annoncé que le «plan Vigipirate» est accru et passe au niveau d'urgence attentat. Ce statut permet de mobiliser des moyens exceptionnels sur tout le territoire. Il s'agit du niveau de sécurité le plus élevé sur une échelle de trois en France. Dans la soirée de mardi soir, en trois endroits, «un homme a semé la terreur, il a tué trois personnes, il a blessé douze autres personnes dont six sont en urgence absolue», rappelle Christophe Castaner. «Entre 20h20 et 21h, il s'est confronté par deux fois à nos forces de sécurité avec systématiquement des échanges de tir», a encore décrit le ministre.

Le ministre a précisé que le parquet antiterrorisme de Paris, chargé de l'affaire, était sur place et allait s'exprimer mercredi. Aucune revendication terroriste n'a cependant encore été formulée. Il a précisé que 350 forces de l'ordre étaient mobilisées pour «mettre un terme à sa fuite» de même que deux hélicoptères.

AFP

Tous les marchés de Noël feront dorénavant en outre l'objet d'un renforcement de leur sécurité en France, pour éviter «le risque de mimétisme». Le maire de Strasbourg avait auparavant déjà annoncé que le marché de Noël de sa ville resterait fermé mercredi mais devrait se poursuivre jusqu'à la fin du mois comme prévu.

L'auteur connu des services de sécurité

Le ministre de l'Intérieur français a fourni davantage de détails sur l'auteur présumé des faits, un homme de 29 né à Strasbourg, précisant qu'il était «très défavorablement» connu des polices françaises et allemandes pour des faits de droits communs. Il était en outre fiché «S» et fréquentait les milieux islamistes à Strasbourg.

Le président français, Emmanuel Macron, ne s'est pas exprimé au sortir de cette réunion au ministère de l'Intérieur à laquelle il a convoqué le secrétaire d'Etat à l'Intérieur Laurent Nunez, d'Agnès Buzyn (Santé) et de Florence Parly (Défense), entre autres. Il s'est contenté de faire part de sa solidarité dans un message posté sur la plateforme Twitter. «Solidarité de la Nation tout entière pour Strasbourg, nos victimes et leurs familles», a-t-il rédigé.

Cette fusillade mardi soir en France est le troisième attentat dans le pays cette année, le dernier ayant été perpétré en mai dernier à Paris, faisant un mort et quatre blessés. Cette attaque sur le marché de Noël à Strasbourg, fait écho à l'attentat perpétré sur le marché de Noël de Berlin, capitale du pays voisin, il y a deux ans.