Vers la fin d'Huawei en Belgique?

Le Centre pour la cybersécurité Belgique (CCB) réfléchit à la possibilité de bannir Huawei en Belgique, à l'instar des USA, du Canada, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande, rapportent De Tijd et L'Echo vendredi.
par
Clement
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De plus en plus de pays se montrent critiques envers le géant chinois des réseaux et de la téléphonie mobile dont l'infrastructure pourrait être une porte ouverte pour l'espionnage de la part de l'État chinois et de son armée, d'autant en vue de l'implémentation du réseau 5G. En Belgique, le Centre pour la cybersécurité envisage d'interdire toute activité au fournisseur de Proximus et Orange Belgium. «Nous avons récemment demandé, via des canaux nationaux et internationaux, des études objectives qui démontrent que l'utilisation de la technologie d'Huawei comporte des risques», explique Miguel De Bruycker, patron du CCB. «Nous avons pris des contacts au niveau académique, civil et officiel». Le but est de mener une analyse propre et objective des risques. «Afin de d'émettre pour notre pays un avis étayé à propos d'Huawei», conclut Miguel De Bruycker.

Banni du Japon et du Canada

Les autorités canadiennes ont arrêté cette semaine la directrice financière de la société, Meng Wanzhou. Elle a été appréhendée à la demande des USA, soupçonnée d'avoir violé les sanctions commerciales contre l'Iran. Ce matin, c'est le gouvernement japonais qui a banni à son tour l'utilisation d'équipements du groupe chinois.  La décision pourrait intervenir dès lundi, selon le quotidien Yomiuri Shimbun et l'agence de presse Jiji.  Le Japon ne devrait cependant pas nommer explicitement les compagnies afin de ne pas susciter le courroux de Pékin.

Huawei se défend

La filiale belge du géant chinois a réagi à l'annonce d'une enquête du Centre pour la cybersécurité Belgique (CCB) à son encontre. «Nous n'avons rien à craindre. Nous travaillons parfaitement selon les réglementations, qui sont particulièrement strictes concernant les infrastructures de réseaux», déclare vendredi un porte-parole de l'entreprise.