Des affrontements entre policiers et gilets jaunes

La mobilisation des gilets jaunes à Bruxelles, qui a commencé vers 10h, n'était pas encore totalement terminée à 16h30. Une vingtaine de personnes étaient toujours mobilisées au square Ambiorix.
par
Pierre
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Localisée dans un premier temps entre les carrefours Trône et Arts-Loi sur la petite ceinture, la manifestation s'est étendue au carrefour Madou, où des affrontements avec la police ont à nouveau eu lieu.

Un journaliste arrêté

Un groupe est parvenu à monter vers le carrefour Botanique, à proximité du boulevard Pacheco. Un journaliste français du média en ligne Brut a été arrêté à ce niveau par un policier en plein direct. Il a été libéré après environ 30 minutes. L'AJP (Association des journalistes professionnels) a qualifié sur Twitter cette arrestation d'inadmissible et a estimé qu'il s'agissait d'une entrave à la liberté de la presse.

 

La police estime à environ 500 personnes le nombre total de personnes mobilisées, selon Ilse Van de keere, porte-parole de la police de Bruxelles-Ixelles. Le décompte final des arrestations n'a pas encore été communiqué. En matinée, une soixantaine de personnes ont été arrêtées, certaines judiciairement.

La police a d'abord sorti des auto-pompes vers 12h30 pour arroser les participants qui jetaient des projectiles à hauteur de la rue Belliard. Elle a ensuite chargé les gilets jaunes rassemblés en haut de la rue de la Loi. Des coups ont été portés et du gaz lacrymogène a été employé.

Belga / Eric Lalmand

Deux véhicules de police, dont un retourné, ont été saccagés et incendiés dans ces affrontements. Le front s'est ensuite déplacé au carrefour Madou, où des casseurs ont notamment jeté des pierres contre la police. Des barrières de chantier et des briques ont été jetées depuis les ponts sur les voies du tunnel. Des petits feux ont été allumés sur la voie publique. Des gilets jaunes étaient restés localisés dans le haut de la rue de la Loi, la manifestation s'étant éclatée en plusieurs noyaux.

"Des personnes ont bloqué la circulation et des casseurs ont caillassé", commente un participant venu de Liège. Il motive sa venue à Bruxelles en expliquant que "la vie est trop chère et on gagne de moins en moins. Les salaires ne sont pas indexés. Est-ce que la population va devoir recommencer et en venir aux mains ou est-ce que Charles Michel va comprendre que le citoyen n'est pas content ? S'il n'agit pas, le mouvement ne va faire que grossir. C'est à lui de voir s'il prend ses responsabilités."