L'Australie refuse également de signer le Pacte sur les migrations

L'Australie est le dernier pays en date à refuser de signer le Pacte de l'ONU sur les migrations. Canberra estime que le document non-contraignant n'est pas dans l'intérêt national de l'île-continent. La signature du texte alimente aussi une polémique en Belgique.
par
Clement
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Le gouvernement conservateur australien objecte que le texte «risquerait d'encourager la migration illégale dans le pays», selon une déclaration du Premier ministre australien Scott Morrisson, contresigné par ses ministres des Affaires intérieures Peter Duton et des Affaires étrangères Marise Payne. Le phrasé du texte onusien ne distingue pas de manière «adéquate» la différence entre les personnes qui entrent en Australie clandestinement et celles qui y accèdent légalement, arguent les dirigeants australiens. Ils décrivent leur pays comme «la nation d'immigration la plus réussie au monde» et estiment que le pacte ne va pas permettre «d'améliorer la capacité du pays à contrôler ses frontières et gérer avec succès son programme migratoire».

Le pays est toutefois régulièrement critiqué pour l'incarcération des migrants clandestins, tentant de rejoindre ses côtes par bateau, dans des centres délocalisés dans des îles du Pacifique.

Le Pacte de l'ONU sur les migrations est controversé dans de nombreux pays occidentaux, généralement où les conservateurs sont au pouvoir. L'Australie s'ajoute en effet à la Pologne, l'Autriche, la République tchèque, la Croatie, la Hongrie, l'Estonie, Israël et les USA qui n'ont pas l'intention de ratifier le document à Marrakech le mois prochain. En Belgique, le dossier donne lieu à une polémique au sein du gouvernement fédéral alors que le Premier ministre Charles Michel a l'intention de soutenir le texte, en dépit du refus de son partenaire de coalition nationaliste (N-VA).