Le caractère terroriste retenu pour l'attaque d'un policier au couteau

Une instruction judiciaire pour tentative d'assassinat dans un contexte terroriste a été ouverte, à la suite de l'agression au couteau d'un policier de la zone Bruxelles Capitale-Ixelles mardi matin devant le commissariat de la rue du Marché au Charbon, a indiqué le parquet de Bruxelles. Le caractère terroriste des faits n'est pas pour autant établi avec certitude.
par
Clement
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«Un policier de la zone de Bruxelles Capitale-Ixelles a été agressé vers 05h30 devant le commissariat de la rue du Marché au Charbon par un individu porteur de deux couteaux. L'agent a été blessé au cou. Deux autres policiers ont tiré trois coups de feu sur l'auteur, qui a été blessé à deux reprises à la poitrine», a détaillé la porte-parole de la zone. Les jours de l'agent de police n'ont pas été danger, contrairement à ceux de son agresseur. Tous deux ont été transportés à l'hôpital. «Nous n'avons pas encore pu établir avec certitude le motif de l'auteur. L'homme n'a pas encore pu être interrogé mais des témoins l'ont entendu crier «Allahu akbar» ("Dieu est grand», ndlr)», a précisé Ine Van Wymersch, porte-parole du parquet.

Ce dernier a ouvert une instruction judiciaire pour tentative d'assassinat dans un contexte terroriste. «A ce stade de l'enquête, nous gardons une qualification des faits la plus large possible mais ces derniers pourront être requalifiés au cours de l'instruction. Le parquet de Bruxelles reste pour l'heure en charge de l'enquête et le dossier n'est pas fédéralisé. Pour le moment, tout indique que l'auteur a agi seul et il n'y a pas d'autres personnes interpellées», a encore expliqué la porte-parole.

Le suspect est un homme de nationalité belge né en 1984 et n'est pas inconnu de la justice. Depuis 2004, il avait été condamné à plusieurs reprises pour des vols avec violence. En 2014, la chambre des mises en accusation avait par ailleurs décidé de son internement à la suite d'une tentative de meurtre et de détention d'arme illégale. Malgré un avis négatif du parquet, il a toutefois été remis en liberté en octobre dernier par la chambre pour la protection sociale du tribunal de l'application des peines. Le parquet précise qu'il n'est pas possible d'aller en cassation contre les décisions de cette chambre.