Brexit: Les ministres des 27 donnent leur feu vert au projet d'accord

Les ministres des 27 en charge des Affaires européennes ont donné lundi leur feu vert au projet d'accord sur le départ du Royaume-Uni de l'UE, conclu la semaine dernière entre les négociateurs des deux parties.
par
Laura
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"Nous avons accepté ce projet. La question est maintenant de savoir s'il peut l'être par les parlements britannique et européen", a commenté le ministre autrichien Gernot Blümel, à l'issue de la réunion. Le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, s'est quant à lui réjoui du support apporté par l'ensemble des ministres au document négocié par son équipe. "Nous sommes à un moment décisif du processus. Personne ne doit perdre de vue les progrès qui ont été enregistrés tant à Londres qu'à Bruxelles", a-t-il déclaré.

Possibilité de prolongation ?

Si les ministres ont avalisé le projet de retrait ordonné, la possibilité de prolonger la période transitoire n'a quant à elle pas encore fait l'objet d'une décision. A l'heure actuelle, cette transition, durant laquelle le Royaume-Uni restera de fait dans le giron de l'UE, est prévue jusqu'à fin 2020. Son extension de deux ans est toutefois évoquée. "Il me semble que tous les gouvernements ont donné leur accord sur le principe de voir une possibilité de prolongation de cette période", a expliqué M. Barnier.

La Grande-Bretagne est-elle prête ?

Le feu vert donné ce lundi par les ministres à l'accord de retrait ouvre la voie pour que le texte soit avalisé dimanche lors d'un sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE. Lors de celui-ci, les dirigeants des 27 devront également se prononcer sur la "déclaration politique" esquissant les contours des futures relations entre Londres et les 27, qui fait toujours l'objet de négociations. "Il faut maintenant savoir si le Royaume-Uni est prêt à prendre ce qui se trouve sur la table", a mis en garde le ministre belge Didier Reynders à l'issue du Conseil, alors que la semaine européenne semble plus que jamais suspendue aux aléas politiques outre-Manche.

A Londres, la Première ministre Theresa May est en effet toujours sous la menace d'une motion de censure, et sous pression de l'aile dure des partisans du Brexit qui exigent de pouvoir renégocier le texte de l'accord de retrait, inacceptable à leurs yeux.