Fertiliser les océans pour aider à résoudre la problématique du C02

Une étude du professeur Willy Baeyens de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) ouvre de nouvelles perspectives dans la problématique du CO2 et du réchauffement climatique y afférent. Le professeur Baeyens prône la «fertilisation» de certaines zones océaniques afin de favoriser la croissance du plancton, lequel joue un rôle important dans l'équilibre entre oxygène et dioxyde de carbone dans l'atmosphère. Les résultats de cette étude ont été récemment publiés dans Scientific Reports.
par
Maite
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Concrètement, Willy Baeyens aimerait mener des expériences en Antarctique et dans la partie équatoriale centrale de l'Océan Pacifique, deux territoires dont les scientifiques savent qu'ils fournissent trop peu de nourriture au plancton. «Nous menons un projet-pilote en Méditerranée où nous sommes parvenus à déterminer très précisément les concentrations de micronutriments», explique le professeur Baeyens. «On peut ainsi déterminer les lacunes».

Non sans danger

Willy Baeyens est néanmoins conscient des dangers potentiels d'une telle «fertilisation» des océans. Certaines mers, qui regorgent de matière nutritives, pourraient alors connaître des problèmes de prolifération d'algues, parfois toxiques.

«Cet apport en minéraux se produit aussi de façon naturelle», affirme M. Baeyens. «Lors de tempêtes dans le désert, des particules sont portées sur des milliers de kilomètres par le vent. Une grand part échoue dans les océans. Les données satellites montrent que cet apport en minéraux a un effet positif sur la croissance du plancton. Les conséquences négatives de la fertilisation des océans n'égalent en rien les avantages attendus. En outre, nous prévoyons un effet collatéral positif également sur la population de poissons dont une grande partie se nourrit directement ou indirectement de plancton ou d'organismes qui s'en nourrissent».