VIDEO. La castration à vif des porcelets, une pratique douloureuse encore d'actualité

Gaia lance vendredi une nouvelle campagne pour réclamer l'interdiction de la castration chirurgicale des porcelets. L'organisation de défense des animaux déplore que cette pratique douloureuse reste d'application alors qu'une proposition de décret a été déposée au parlement wallon depuis des mois.
par
Laura
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Le porcelet hurle alors que l'éleveur lui incise la peau du scrotum avec une lame. Les testicules du jeune animal sont ensuite extraites, le cordon séminal est coupé et le porcelet replacé dans son enclos, sans que la plaie ne soit refermée. Dans son nouveau spot télévisé, Gaia a voulu montrer la violence de cette opération pratiquée sans anesthésie. "Les images sont si choquantes que nous avons dû les 'pig-xeliser'", explique Michel Vandenbosch, président de l'association.

Avec sa nouvelle campagne, Gaia veut sensibiliser les Belges au sort des porcelets, castrés  "parce que dans des cas minoritaires, une odeur jugée désagréable se dégage lors de la cuisson de la viande de porcs non castrés (l'odeur de verrat)", dénonce l'organisation. "Pour parer à ce petit risque de désagrément, environ quatre millions de porcelets sont castrés à vif chaque année" en Belgique.

Un engagement pas respecté

Gaia dénonce la castration chirurgicale des petits porcs depuis près de 20 ans et réclame une interdiction légale. Celle-ci est nécessaire, insiste l'organisation, alors que le secteur européen de l'élevage porcin s'était engagé à mettre fin à la pratique pour le 1er janvier 2018. Le texte signé "n'était cependant qu'un engagement volontaire (...). Sans surprise, il n'est absolument pas respecté par l'ensemble de la filière".

Au sud du pays, cette interdiction pourrait bien se concrétiser: une proposition de décret a été déposée au parlement wallon. Mais elle n'a toujours pas été votée et l'organisation presse les députés de l'inscrire à l'ordre du jour. Au lieu de castrer les porcs, ceux-ci peuvent être laissés entiers et l'éventuelle odeur sera ensuite détectée, souligne Gaia. Un vaccin peut aussi être utilisé pour prévenir la croissance testiculaire des cochons.