Un string au parlement contre le blâme des victimes de viol

Un string en dentelle, voici ce qui a servi a faire acquitter un homme accusé de viol et qui se retrouve aujourd'hui devant le parlement irlandais.
par
Laura
Temps de lecture 2 min.

L'affaire fait grand bruit en Irlande où le 6 novembre dernier un homme a été déclaré non-coupable du viol d'une jeune fille de 17 ans par le tribunal de Cork. Lors du procès, la victime avait vu son string en dentelle exposé publiquement comme pièce à conviction. L'avocat de la défense avait alors critiqué le fait que la victime ait pu porter un sous-vêtement de la sorte, provoquant l'acquittement de l'accusé.

Une manière de faire qui a été dénoncée au Parlement par la députée irlandaise Ruth Coppinger. Pour faire réagir à ce blâme de la victime, elle a exposé un string en dentelle devant ses confrères avant d'ajouter: "Cela peut paraître embarrassant de montrer des sous-vêtements ici... Mais comment pensez-vous qu'une victime de viol ou une femme se sent lorsqu'on met en scène, de manière incongrue, ses sous-vêtements devant un tribunal ?", explique la députée comme le montre la vidéo du Huffington Post.

Une affaire qui a d'ailleurs fait grand bruit sur les réseaux sociaux où des internautes ont publié des photographies de leurs sous-vêtements en accompagnement du hashtag #ThisIsNotConsent ("Ceci n'est pas un consentement").

Un string n'est pas une invitation, ni un décolleté, ni une mini robe...

Honte à ces juges ? pic.twitter.com/Zo7DmQ5JRH

— Jobinette (@JoelleBittoun) 15 novembre 2018

Most of my underwear has lace on it. This doesn't mean I want to be raped. No matter what I wear, no means no!! #ThisIsNotConsent pic.twitter.com/dUBaA702oS

— Clàudia ?? (@catalanaalcor) 14 novembre 2018

Les gens se sont également mobilisés dans la rue en manifestant tout en rappelant qu'un "non est un non" peu importe ce que la victime portait ce jour-là. Des sous-vêtements ont également été accrochés sur les marches du tribunal de Cork.

Hundreds march through #Cork city to the courthouse where a 17-year old's underwear was used by the defence barrister when addressing the jury in a rape trial #thisisnotconsent pic.twitter.com/4yqGcW6XPG

— Fiona Corcoran (@fiona96fmnews) 14 novembre 2018

— I Believe Her - Ireland (@ibelieveher_ire) 14 novembre 2018