Bientôt des contrôles antidopage dans les centres de fitness

Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé mercredi un avant-projet de décret visant à mieux lutter contre le dopage parmi les sportifs amateurs, notamment ceux qui fréquentent des salles de fitness où des contrôles pourront être menés à l'avenir.
par
Clement
Temps de lecture 2 min.

Le décret, qui devrait normalement être pleinement d'application dans le courant du premier semestre 2019, vise à permettre à l'organisation nationale anti-dopage (ONAD) en Communauté française de répondre à ses obligations internationales en la matière. Aujourd'hui concentrés sur le sport de haut niveau, les contrôles de l'ONAD pourront à l'avenir aussi cibler les disciplines pratiquées de manière libre et sans affiliation sportive, comme le fitness ou les courses à pied où le dopage est de plus en plus courant.

«Aujourd'hui, dans certains salles (de fitness), des jeunes utilisent des anabolisants destinés aux animaux...», a assuré mercredi le ministre des Sports, Rachid Madrane (PS), lors du débat avant le vote de son texte. Pour atteindre une meilleure efficacité, le décret garantit l'autonomie opérationnelle de l'ONAD et confie à la seule commission interfédérale disciplinaire en matière de dopage (CIDD) la compétence de juger tout cas allégué ou constaté. Cette compétence disciplinaire ne relèvera donc plus à l'avenir des différentes fédérations sportives, lesquelles peuvent parfois prendre des attitudes fort différentes pour des faits parfois fort similaires.

De plus, si le sportif est non affilié à une fédération, celui-ci n'a avec le système actuellement en place aucun risque d'être sanctionné. Autre nouveauté: les cas avérés de dopage pourront également se voir imposer des amendes administratives, en plus d'éventuelles sanctions sportives. Le texte a été approuvé par l'ensemble des députés, à l'exception du groupe MR qui s'est abstenu.