Mercotte, du Meilleur Pâtissier : «Je ne me considère pas comme une professionnelle»

Cela fait maintenant sept ans que Jacqueline Mercorelli, alias Mercotte, grimoire à la main,  donne son avis sur les réalisations des candidats du «Meilleur Pâtissier». Un rôle qu'elle n'a pas accepté directement. «Au début, je remplissais les cases. J'étais une dame d'un âge certain, amateur éclairé, comme demandait la production de l'émission», explique la rédactrice du site La cuisine de Mercotte. «Quand ils sont venus me chercher, je n'ai pas accepté tout de suite. En fait, je m'en fiche complètement de faire de la télévision. Si un jour ça s'arrête, tant pis. Mais là, on a déjà signé pour une prochaine saison!»
par
Camille
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Vous ne faites pas partie du jury du Meilleur Pâtissier professionnels. Pourquoi?

«Parce que je n'y ai pas ma place! Je ne me considère pas comme une professionnelle. Je fais de la pâtisserie pour ma famille et mes amis. J'ai fait beaucoup de stages et j'ai une bonne connaissance des fondamentaux. Mais, j'ai aussi beaucoup de lacunes.»

Avez-vous déjà goûté nos pâtisseries belges?

«J'ai dégusté une tarte au riz. C'est très particulier car, à la base, c'est une pâtisserie qui ne donne pas forcément envie. Finalement, ça ressemble à une tarte au flan. J'ai également gouté une tarte au sucre mais, n'étant pas trop fan du sucre, ce n'est pas le dessert que j'ai préféré. Enfin, j'ai testé la tarte macaron-fromage. C'est un style de cheesecake. Ce n'était pas mauvais mais ça manquait de peps.»

Connaissez-vous bien nos chefs pâtissiers belges?

«Ah oui! Je suis très impliquée dans Relais Desserts donc je connais Marc Ducobu, Jean-Philippe Darcis, Wittamer ou encore Pierre Marcolini.»

 

Trouvez-vous qu'au fur et à mesure des années les candidats arrivent mieux préparés au Meilleur Pâtissier?

«Ils viennent plus préparés psychologiquement parce qu'ils ont préalablement discuté avec d'anciens candidats. Il y a des années où le niveau moyen est meilleur mais c'est assez équivalent en fonction des saisons. Même s'ils sont moins bons en début de parcours, ils progressent au long de l'émission parce qu'ils ont des master class avec les chefs.»

Pensez-vous que certains candidats, toutes saisons confondues, peuvent suivre les traces de grands pâtissiers renommés?

«Non, je pense que c'est un leurre de penser qu'ils peuvent devenir de futurs grands chefs pâtissiers. C'est un vrai métier, qu'il faut commencer très tôt et qui demande beaucoup d'étapes. Le démarrer à 40-50 ans me parait difficile, surtout quand on a une situation professionnelle stable et qu'on accepte de recommencer à zéro. Il y a peut-être des reconversions mais il n'y en a pas beaucoup qui fonctionnent. Il ne faut pas participer au Meilleur Pâtissier en ayant cet objectif.»

Avez-vous déjà refusé de gouter une réalisation?

«Ah non! Mon travail, c'est de gouter. Même si je déteste la noix de coco ou que je me retrouve devant une réalisation moche, je goutte ce que les candidats me présentent. Les ingrédients utilisés sont bons donc je n'hésite pas à en prendre un morceau.»

Aux portes de la finale de cette septième saison, trouvez-vous que la compétition se fait ressentir?

«Pas du tout! Depuis le début de la saison, les candidats sont super copains les uns avec les autres. Ils sont tristes quand l'un d'entre eux s'en va. Peut-être parce que c'est un jeu où il n'y pas d'enjeu financier.»

Julia Vignali a-t-elle bien trouvé sa place à la présentation de l'émission?

«Ca n'a pas été facile pour Julia de succéder à Faustine Bollaert, il y a deux ans. Faustine est journaliste et a donc un état d'esprit particulier. Julia, elle, est comédienne. Mais, aujourd'hui, elle est tout à fait à sa place et à l'aise dans son rôle de présentatrice. En plus, elle est solaire.»

«C'est un plaisir d'avoir Valériane dans l'émission»

Toujours dans la compétition, Valériane, candidate belge de l'émission, combattra pour une place en finale, ce lundi soir sur RTL-TVI Interrogée par nos soins, Mercotte nous donne son avis sur la pâtissière originaire de Hannut. «C'est un plaisir d'avoir Valériane dans l'émission. C'est une candidate charmante, avec de la personnalité et très belle», confie l'acolyte de Cyril Lignac. «Avant, Valériane était souvent hors-sujet. Elle choisissait la facilité pour certaines épreuves et ça lui portait préjudice.»

Mercotte garde un bon souvenir des candidates belges. «Je me souviens de Mélanie Mayné qui avait été loin dans l'aventure et également de Mamie Jacqueline qui avait, quant à elle, été éliminée assez tôt, mais qui était tellement drôle!»

 

Aurelie Parisi