Voici quelques astuces pour continuer à jardiner malgré les aléas de l'âge

L'âge freine souvent notre souhait de continuer de jardiner, et nous limite d'autant plus, l'envie de le débuter. Et pourtant, quoi de plus enthousiasmant que de produire soi-même ses fruits et légumes, tellement plus sains et savoureux, même lorsqu'on prend de l'âge. Des solutions existent pour les seniors.
par
ThomasW
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Le plus important pour se faciliter le travail du sol, est que la terre soit la plus légère possible. Pour ce faire, un ajout important de compost bien mûr est indispensable. Personnellement, j'ai testé le fait d'épandre sur une prairie fraîchement retournée 3 à 4 cm de vieux compost, une très fine couche d'herbe de tonte (pour attirer les vers de terre qui vont faire tout le boulot), ensuite 10 à 15 cm de broyat recouvert de carton lesté avec du tout-venant. Cette couverture laissée en place deux ans m'a permis d'obtenir une terre légère grumeleuse et très riche, donnant des résultats de culture tout à fait exceptionnels. Pour les terres argileuses, il sera opportun de faire un ajout de sable.

Vous avez mal au dos?

La solution la plus classique est le bac d'une hauteur variante de 60 à 90 cm suivant les besoins de l'utilisateur. La longueur sera maximale suivant les possibilités, la largeur sera située entre 1 m 20 et 1 m 60. Ce bac sera de préférence rempli de terre sur toute sa hauteur. On évitera autant que possible d'utiliser des bacs de 30 ou 40 cm de profondeur, posés sur socle. En effet, la terre de ces derniers n'étant pas en contact avec le sol, se dessèche rapidement et la faune du sol (pédofaune) s'y trouve malmenée, et donc lacunaire. La construction du bac est réalisable pour tout bon bricoleur. Elle se fera idéalement à l'aide de matériaux de récupération (palettes).

Des outils adaptés

Pour les personnes au handicap faible, la façon de travailler, les outils que l'on va utiliser et l'amélioration de la structure du sol, pour rendre la terre plus légère, seront une aide précieuse.

Avant tout, l'usage de la bêche biologique (appelée également grélinette, gurérilu ou aérobêche), est l'instrument indispensable à tout bon jardinier bio. Cet outil, aujourd'hui fréquent en jardinerie, est une fourche-bêche à 3, 4 ou 5 dents de la hauteur d'un fer de bêche, et pourvu de deux manches suffisamment écartés pour permettre le passage du corps lors des mouvements de va-et-vient, et pour le ramassage des mauvaises herbes. Cet outil facilite grandement le travail du sol en profondeur, sans retournement, et donc sans perturber la faune du sol.

Le cultivateur à roue (en jardinerie bio) composé d'une structure à deux manches, d'un porte-outil et d'une roue, facilite un grand nombre d'opérations, grâce à la possibilité d'y adjoindre une lame oscillante (sarcloir), une lame patte d'oie, un cultivateur à 3 dents et un butoir. L'extracteur de mauvaises herbes, pourvu de 4 pinces ouvertes que l'on enfonce avec le pied dans le sol, permet avec une simple traction sur le manche l'extraction de la plante indésirable.

Le semoir à roue aide à l'utilisation rationnelle des semences grâce aux disques adaptés à chacune d'elles.

Jacques Biston

Cet article provient du magazine belge indépendant BIOTEMPO qui a pour credo: «Comprendre, changer, agir maintenant».