Centenaire de la Première Guerre mondiale - L'armée serbe "se renforce fortement", se félicite le président Vucic

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Belga
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L'armée serbe est une des principales forces militaires dans sa région et "se renforce fortement", s'est félicité samedi le président Aleksandar Vucic, commentant d'importantes manoeuvres organisées à l'occasion du centenaire de l'Armistice de 1918. Prévus depuis octobre, ces exercices baptisés "Le Centenaire des vainqueurs", interviennent alors que le président kosovar Hashim Thaçi a confirmé vendredi dans un entretien avec l'AFP que le Kosovo, dont la défense est assurée par une force internationale, comptait mettre en place sa propre armée, une ligne rouge pour la Serbie.

"Nous et les Hongrois sommes comparables. Mais tous les autres sont loin, loin derrière", "nous renforçons considérablement notre armée", a déclaré à la télévision nationale RTS le chef de l'Etat serbe, venu assister à ces exercices à Pasuljanske Livade (est).

"Nous avons beaucoup de chars, en terme de nombre (de chars) nous sommes une superpuissance", "nous devrons nous armer selon les nouvelles technologies, nous avons déjà commandé de premiers drones à nos amis chinois, les gens verront ça en 2019", a ajouté Aleksandar Vucic, "ravi" de ces manoeuvres organisées dans une dizaine d'endroits. Elles ont mobilisé 8.000 soldats, 100 chars et huit MiG-21.

Dans une atmosphère tendue, le kosovar Hashim Thaçi et Aleksandar Vucic se sont rencontrés jeudi à Bruxelles, pour la première fois depuis juillet, afin de tenter de reprendre les discussions de normalisation de leurs relations.

Belgrade ne reconnaît pas l'indépendance de son ancienne province albanaise proclamée en 2008.

Aleksandar Vucic s'exprimait avant de se rendre à Paris pour prendre part aux commémorations du centenaire de la fin de la Première guerre mondiale, comme Hashim Thaçi. Le président français Emmanuel Macron y organise dimanche un forum pour la paix.

Le Kosovo est reconnu par quelque 115 pays, selon Pristina. Mais Belgrade assure qu'une dizaine de nations sont revenues sur cette reconnaissance, ce que le Kosovo conteste.

Avec le soutien de la Russie et de la Chine, la Serbie s'oppose à l'entrée à l'ONU de son ancienne province albanaise, reconnue comme Etat par les principaux pays occidentaux.

Selon les estimations, quelque 120.000 Serbes vivent toujours au Kosovo qui compte environ 1,8 million d'habitants.

La Serbie a effectivement perdu le contrôle du Kosovo après qu'une campagne de bombardements occidentale l'avait forcée à retirer ses troupes, mettant fin à un conflit contre une guérilla indépendantiste albanaise kosovare (1998-99, plus de 13.000 morts).

Le chef politique de cette guérilla était Hashim Thaçi. Alors considéré comme un faucon ultranationaliste, Aleksandar Vucic était ministre de l'Information d'une Serbie dirigée par Slobodan Milosevic.

source: Belga