Les maisons vertes ouvrent leurs portes

Les habitations privées ont un lourd bilan carbone, du fait de l'énergie nécessaire pour les chauffer ou de leur éclairage. En Belgique, elles sont responsables de 15% des émissions de CO2. Les portes ouvertes Ecobatisseurs, les 11, 11, 17, et 18, novembre prochain seront l'occasion de rencontrer des particuliers qui ont investi pour rendre leur maison moins énergivore.
par
Camille
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Rien de tel que discuter avec un propriétaire pour comprendre le sens des travaux qu'il a entrepris dans son logement. C'est dans cet esprit que les portes ouvertes ecobatisseurs proposent de visiter des logements où des travaux ont été entrepris afin de réduire la facture énergétique.

Les visiteurs auront l'occasion d'en savoir plus sur les motivations des particuliers, et surtout sur la façon dont ont-ils mené les démarches. Les propriétaires montreront les techniques mises en œuvre pour économiser sur la facture énergétique et réduire leur empreinte carbone. « Pas de boniments, il s'agira d'échanger sur les expériences de manières concrète », expliquent les organisateurs (Ecoconso, Bond Beter Leefmilieu, la plateforme Maison Passive, le cluster Ecoconstruction et Leefmilieu Brussel).

Des visites de domiciles privés sont déjà prévues à Bruxelles, La Hulpe, Liège, Mons, Namur, Ottignies… Diverses visites sont proposées, de la maison passive certifiée à l'habitation en cours de transformation.

«Un investissement rentabilisé en six ou sept ans»

L'architecte Julien Kessler a choisi de rénover la maison qu'il a achetée à Bruxelles pour en faire un bâtiment à haute performance énergétique. Il explique son choix.

« Nous avons acheté une ancienne maison de maitre dans le quartier Schuman avec l'idée d'en faire quatre appartement à haute performance énergétique. Il ne s'agit donc pas de logements passifs, mais ils consomment toutefois très peu d'énergie. On devait entreprendre d'importants travaux de rénovation. On s'est dit que quitte à réaliser de gros travaux, autant faire le maximum, histoire que le bâtiment soit adapté pour les 40 ou 50 prochaines années. Le budget total a dépassé les 500.000 €, avec n surcout de 20 à 30% du fait de nos exigences énergétiques. »

Si la première motivation des rénovateurs relevait d'un choix éthique, celui-ci s'est vite révélé rentable. « On a fait des travaux sur l'isolation, les châssis, la ventilation. On a équipé le logement d'un système de collecte de l'eau de pluie, d'un compost collectif, d'une ventilation efficace… Grâce à tout ça, les couts en eau et en énergie du bâtiment sont considérablement réduits. L'investissement sera rentabilisé en six ou sept ans. » Ce projet de rénovation, lancé en 2013, a profité de nombreuses primes et aides. Mais aujourd'hui encore, investir dans les performances énergétiques de son logement se rentabilise rapidement, en général dans les dix ou 15 ans qui suivent les travaux.

Ces logements seront ouvert au public dans le cadre des journées Ecobâtisseurs, les dimanche 11 et 18 novembre.