La ceinture du charbon d'Afrique du Sud parmi les pires pollueurs

La province de Mpumalanga, dans l'est de l'Afrique du Sud, possède le groupe de centrales électriques au charbon le plus polluant du monde. Elles produisent des niveaux record de dioxyde d'azote.
par
Camille
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La région, qui borde le Mozambique, est la plaque tournante de l'industrie charbonnière sud-africaine. Elle compte douze centrales électriques au charbon qui alimentent un réseau de 32 gigawatts. Les données produites par le satellite Sentinel-5P de l'Agence spatiale européenne et analysées par Greenpeace entre le 1er juin et le 31 août 2018, ont montré que les émissions de dioxyde d'azote (NO2) de Mpumalanga sont les plus élevées au monde, dénonce l'ONG.

On estime que les oxydes d'azote (NOx) -y compris le NO2- causent des milliers de décès prématurés dans le monde chaque année. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ces gaz aggravent les symptômes d'asthme et de bronchite et sont liés aux maladies cardiovasculaires et respiratoires.

AFP

Le rapport indique que le service public d'électricité Eskom possède des centrales électriques au charbon vétustes et très polluantes qui sont en mauvais état. "Eskom a demandé de bénéficier de reports pour se conformer à la législation sur la qualité de l'air", souligne Greenpeace.

Conséquences sur la santé

L'étude a révélé que les émissions de pollution dangereuse par le NO2 couvrent aussi régulièrement les environs de Johannesburg et de Pretoria en raison de leur proximité immédiate et de vents contraires réguliers. "Nous avons constaté que près de 2.200 décès prématurés chaque année sont attribuables à cette pollution atmosphérique. Il s'agit de problèmes respiratoires... de maladies cardiaques et de cancer du poumon. C'est un schéma très effrayant," affirme l'ONG.

Parmi les autres points chauds de pollution signalés dans le rapport figurent les centrales thermiques alimentées au charbon d'Allemagne et d'Inde et un total de neuf centrales au charbon et zones industrielles de Chine. Toujours selon Greenpeace, des villes comme Santiago du Chili, Londres, Paris, Dubaï et Téhéran ont des émissions liées aux transports élevées.