La Belgique est une destination phare des réseaux de prostitution de mineurs nigérians

Elles sont nombreuses, enfermées psychologiquement par des rituels vaudous, à traverser la Méditerranée pour être exploitées sexuellement en Europe. Sur les 3.000 mineures nigérianes à être arrivées sur le Vieux Continent en 2016 (selon l'OIM), un grand nombre ont fini leur route en Belgique.
par
Laura
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Or, seuls 20 mineurs non accompagnés (Mena) nigérians ont été signalés dans le pays cette année-là, rapporte lundi dans son rapport annuel le Centre fédéral migration Myria. Pour lui, ces chiffres illustrent clairement que "dans le domaine de la détection des victimes de la traite des êtres humains mineurs, la Belgique a des efforts importants à fournir".

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Pour Myria, il importe d'intensifier et diversifier des formations à l'attention des acteurs de première ligne (magistrats, tuteurs, services d'aides à la jeunesse). Nombre d'entre eux sont en effet "insuffisamment au courant des indicateurs de traite des êtres humains".

Le Centre estime également que "l'accueil de ces mineurs" - quand ils sont détectés et font usage de la procédure spécifique d'octroi de séjour - "n'est pas suffisamment adapté". Il "est nécessaire de les accueillir dans des structures sécurisées", à l'image du centre Esperanto, pourtant non reconnu, estime Myria. Il conviendrait également d'ouvrir un centre de ce type en Flandre qui n'en dispose pas encore.

Pour pallier ces problèmes et améliorer tant que faire se peut l'accompagnement des mineurs en danger, Myria plaide pour la mise en place, par la Cellule interdépartementale de coordination de la politique, d'un groupe d'experts indépendants, chargé de formuler des propositions concrètes pour répondre aux défis de détection, d'accueil et de séjour de ces victimes.