La médiation, solution efficace dans le cas d'un enlèvement parental international

En cas d'enlèvement parental international, un type de faits qui représente plus de 20% des dossiers traités par Child Focus, une médiation s'avère souvent très efficace, souligne cette organisation jeudi.
par
Belga
Temps de lecture 2 min.

A l'occasion de la "Semaine de la médiation", la Fondation pour Enfants Disparus et Sexuellement Exploités souhaite mettre en avant cette possibilité trop méconnue selon elle, à laquelle peu ont recours. La multiplication des mariages internationaux, corollaire de la migration, entraîne son lot d'évènements tragiques en cas de divorce houleux, parfois sous la forme de l'enlèvement d'un enfant.

On parle d'"enlèvement parental international" lorsqu'un parent décide de s'enfuir à l'étranger avec son enfant sans le consentement de l'autre parent. Plus d'un dossier sur cinq traités chaque année par Child Focus concerne de tels faits, indique l'organisation jeudi. Dans une large majorité de cas, il s'agit d'enlèvements intra-européens. Et 75% des médiations entamées dans un tel cadre (enlèvement parental international en Europe) débouchent sur un accord au moins partiel.

Vers des solutions acceptables

"Pour résoudre ce genre de conflit, intenter une action en justice semble être le choix le plus évident, mais cette initiative peut être traumatisante tant pour l'enfant, qui est tiraillé entre ses deux parents, que pour les parents, qui se lancent souvent dans une longue procédure judiciaire", assure la Fondation.

Lors d'une médiation, menée par des professionnels, il est pourtant possible de trouver "des solutions acceptables pour les deux parties", des accords qui sont souvent "plus solides" puisqu'ils découlent d'une "démarche volontaire", selon les mots d'Hilde Demarré, policy officer chez Child Focus et médiatrice familiale.